Retrait de 180 Mb de brut léger

David Fyfe, responsable à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), a estimé que «la crise en Libye s'est traduite par le retrait de 180 millions de barils de brut du marché».
Expliquant les principaux objectifs de l'action collective, lancée le 23 juin par l'AIE, consistant à prélever 60 millions de barils sur les stocks stratégiques de ses Etats membres sur une période de 30 jours, le chef de la division «Industrie et Marchés pétroliers» à l'AIE a précisé que la crise en Libye s'est traduite, à ce jour, par le retrait de 180 millions de barils de brut léger et peu soufré du marché, ainsi que l'accroissement saisonnier anticipé de la demande au troisième trimestre. «Nous avons agi pour prévenir un resserrement dommageable des fondamentaux du marché au troisième trimestre généré par l'absence continue du pétrole libyen», a-t-il ajouté dans un entretien paru lundi dans la revue mensuelle Pétrole et Gaz arabes (GPA). Interrogé sur l'impact de l'augmentation de la production de certains pays producteurs en cette période estivale, notamment pour satisfaire des besoins domestiques, l'expert de l'AIE a estimé que cette hausse (plus de 800 000 b/j en juin et de 150 000 à 200 000 b/j est de «nature à empêcher une forte diminution des stocks de l'industrie qui aurait été possible au troisième trimestre». Revenant sur la réunion d'évaluation de l'action collective «Libye» tenue le 21 juillet, il a affirmé que le secrétariat de l'AIE avait conclu qu'il n'était pas nécessaire de l'étendre pour le moment car la combinaison de la hausse de la production OPEP et des volumes de stocks publics, mis à disposition du marché devraient permettre d'assurer un approvisionnement adéquat pour le troisième trimestre.