Algérie

Retournement périlleux de situation



Retournement périlleux de situation
Réalité - L'un des conjoints peut se retrouver, d'un jour à l'autre, sans emploi et le remboursement du crédit devient, alors, une tâche des plus ardues.Le fait que les deux conjoints travaillent, les motive à contracter des prêts bancaires ou à effectuer des achats par facilité de paiement. Souvent, le calcul concernant le remboursement de la dette et la manière de gérer le reste du budget est fait à l'avance. Toutefois, l'éventuel arrêt de travail de l'un d'eux n'est pas pris en compte. Pourtant, des situations pareilles surviennent très souvent, notamment pour cause de maladie, de pressions dans le milieu professionnel ou de faillite de l'entreprise employeuse.Si le mari est capable, dans toutes les circonstances, de trouver un emploi, sachant qu'il est prêt à se sacrifier pour pallier les besoins de sa famille, la situation est différente pour la femme. En effet, la perte d'un poste de travail est synonyme d'un bouleversement périlleux de l'équilibre budgétaire de la famille.Tahar, la cinquantaine, est l'une des victimes de cette situation troublante. «Il y a dix ans, j'ai contracté un prêt bancaire de plus d'un milliard de centimes pour l'achat d'un petit terrain et la construction de ma propre maison aux environs de Koléa. Avec mon salaire et celui de mon épouse, on pouvait, bon gré mal gré, faire face à la situation. Mais, avec le licenciement de mon épouse par son employeur, tout a changé. Aujourd'hui, je souffre, je me sens vraiment ligoté», témoigne ce cadre moyen dans une administration centrale à Alger. Ce qui l'agace, encore plus, est que son épouse a décidé de ne plus travailler en raison du choc psychologique qu'elle a vécu après son licenciement abusif. «Elle ne veut plus entendre parler de travail ! J'ai essayé de la convaincre de la nécessité de travailler pour m'aider à rembourser le crédit. En vain. Tout m'est retombé dessus.J'avoue que je croule sous les dettes, puisque je demande des prêts à mes connaissances pour pallier les besoins de ma famille vu que 90% de mon salaire est englouti par la banque», lance-t-il, sur un ton d'amertume.L'histoire de Mokrane, la quarantaine, est aussi très émouvante. Suite à un accident de la circulation qu'il a eu en décembre 2012, ce conducteur de camion dans une entreprise privée de transport de marchandises est au chômage.«Je me contente de vendre de petits objets pour aider mon épouse à faire face aux besoins quotidiens. La banque prend la moitié de son salaire, et il ne nous reste que 30 000 dinars pour faire face aux besoins d'une famille nombreuse. Du jour au lendemain, je suis devenu misérable !», se lamente notre interlocuteur. «Je crains qu'un incident arrive à mon épouse et que la banque prenne possession de notre appartement. J'ai peur qu'on se retrouve à la rue», poursuit-il.




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