Algérie

Retour sur un savoir-faire ancestral



Le coup d'envoi des Journées nationales du costume algérien a été donné, lundi à Alger, sous le thème "Mon costume, ma mémoire, ma culture", sous la supervision de la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda.La cérémonie d'inauguration de cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre du mois du patrimoine immatériel et qui se poursuivra jusqu'à la première semaine du mois de septembre, s'est déroulée en présence de plusieurs hauts responsables. Dans son allocution d'ouverture, Mme Bendouda a mis en avant l'importance du vêtement authentique "en tant que legs culturel et partie intégrante de notre identité".
Ce legs culturel que nous célébrons à travers cette manifestation "est riche et diversifié, permettant de savoir énormément de choses sur la vie sociale de la région qu'il représente", a-t-elle relevé. La ministre appelle, dans ce cadre, les chercheurs et historiens à s'intéresser davantage à l'étude de l'évolution de cet habit à travers les siècles, soulignant que ce genre de manifestation constitue "une opportunité pour mettre en exergue, préserver, développer et promouvoir ce legs à l'échelle internationale".
L'exposition consacrée à l'habit algérien authentique comprend des costumes traditionnels représentant différentes régions du pays, à l'instar du karakou algérois, de la chedda tlemcénienne, de la robe kabyle et de la blouza oranaise. Formant une véritable mosaïque, riche en couleur et rehaussée de bijoux en argent et en or, les pavillons de cette exposition proposent des modèles d'habit pour hommes et pour femmes, tels que la melahfa, le burnous ou encore les tenues chaouie, naïlie et targuie.
Plusieurs exposantes ont présenté des pièces antiques transmises de génération en génération comme la gandoura constantinoise. D'autres régions sont également représentées à travers des costumes traditionnels, notamment l'habit des femmes de Ghardaïa et de la femme targuie. Parmi ces pièces inestimables, sont exposées un karakou algérois datant de plus de 300 ans et une djebba Fergani confectionnée dans les années 1950 par le maître du malouf, Hadj Mohamed-Tahar Fergani.
Lors de sa visite, la ministre a écouté les explications des différentes exposantes ainsi que de chercheures en histoire du costume sur les diverses pièces exposés. Les visiteurs peuvent, par ailleurs, découvrir une exposition de toiles et de livres illustrant l'évolution du costume traditionnel algérien à travers les différentes régions du pays.
Dans une déclaration à la presse, Mme Bendouda a fait savoir que les directions de la culture dans les wilayas organiseront des expositions analogues pour faire découvrir ce patrimoine que les Algériens ont en partage. Evoquant le travail mené par les centres de recherche et d'études en vue de l'inscription des différents costumes traditionnels algériens au patrimoine mondial de l'Unesco, la ministre a rappelé, tout particulièrement, les efforts déployés en ce sens en faveur de la blouza oranaise avec l'apport des associations locales et des citoyens.
À ce propos, elle a souligné qu'un intérêt particulier devrait être accordé à l'ensemble du patrimoine immatériel en vue de sa préservation et de sa protection. Parallèlement à l'exposition, les organisateurs ont programmé des conférences virtuelles hebdomadaires sur la préservation du patrimoine culturel immatériel.

APS


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