Algérie

Retour sur le film court "Black Spirit" de Chakib Taleb-Bendiab



Une discussion à bâtons rompus avec le réalisateur tunisien Chakib Taleb-Bendiab et son réalisateur fétiche Brice Fournier, autour du court-métrage Black Spirit, a été diffusée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel dans le cadre de sa programmation en ligne. Ce court tunisien, projeté en 2018 au Festival international du cinéma d'Alger (Fica), remonte le fil de l'histoire de deux continents, l'Afrique et l'Asie, par le biais d'un archéologue français campé par Brice Fournier (John Doe). Ce dernier tente de retrouver les traces d'une communauté secrète de samouraïs africains, dispersée à travers toute l'Afrique, Les black spirits (esprits noirs) et dont l'ancêtre n'était autre qu'un esclave noir offert en 1650 au seigneur japonais Hosokawa.L'aparté entre Bendiab et Fournier, réalisé spécialement pour le programme virtuel de l'Aarc, nous révèle des anecdotes du tournage, le message derrière le film et un petit aperçu de ses futurs projets. Ainsi, les deux compères sont revenus, onze minutes durant, sur l'histoire particulière de ce film, tiré par ailleurs d'une histoire vraie. "Au Japon, ils n'ont jamais eu d'esclavage, ils ne comprennent pas ce que c'est. Quand il y a un prêtre portugais qui vient offrir un homme noir au seigneur japonais local pour calmer les tensions inter-religieuses, ils en font un samouraï. Ils l'ont pris avec eux et c'est devenu un vrai samouraï au service du seigneur. Après entre le mythe et la légende, c'est une autre question."
À ce propos, le désert deviendra-t-il le décor fétiche du jeune réalisateur franco-tunisien ' À en croire les déclarations de ce dernier, son futur projet, un long-métrage dont le scénario "est presque écrit", ce sera "forcément dans le désert algérien", pays qu'il qualifie de l'un des plus beaux au monde. Retour au court-métrage et les conditions de tournage, qui n'ont pas été de tout repos pour l'équipe, qui plus est devait donner son clap de fin après seulement 4 jours. Parmi ces aléas, la tempête de sable qui a empêché le cinéaste de faire des plans larges à un moment décisif du film. À la place, a-t-il expliqué, "l'astuce qu'on a trouvée était de filmer en plan-séquence, où Brice simule une panne".
Et de poursuivre : "C'était extrêmement difficile, parce qu'on doit faire des repérages (...) mais là, j'étais parti à l'aventure". L'aventure justement est un élément-clé, autant du tournage que de l'intrigue, et plus particulièrement du personnage de l'archéologue. Ce dernier est en perpétuelle fuite en avant, de sa famille, de ses peurs, de ses incertitudes... "Il est contre les éléments, ses paniques, il va à l'encontre de tout ce qu'il connaît et de ses limites." Pour redécouvrir cette petite pépite, rendez-vous sur le site de l'Aarc, en attendant l'annonce de la sortie du long-métrage aux saveurs DZ.



Yasmine Azzouz


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