Algérie

Retour sur la bataille de Souk Ahras



Retour sur la bataille de Souk Ahras
Un film documentaire « La Bataille de Souk Ahras » d'une durée de 52 min, du réalisateur Lotfi Cheriet a été présenté. Il a été suivi d'un débat animé par Houmana Boulaâras, secrétaire national de l'ONM, ayant vécu l'événement. Il a fait revivre la grande épopée de la Révolution algérienne. Le réalisateur a alterné les analyses d'historiens, les témoignages de moudjahidine ayant participé à la bataille et des survivants. Des extraits de films contemporains sur la guerre de Libération, des archives filmées réalisées par des militants cinéastes au cours de la guerre de Libération et des images puisées dans les actualités françaises ont été utilisés.La bataille fut un épisode majeur. Elle a montré que la France menait une guerre contre des patriotes décidés. Elle était disproportionnée. Plus de 15.000 soldats français dirigés par de grands stratèges formés dans les grandes écoles, notamment à Saint-Cyr, affrontèrent de l'autre côté des combattants munis d'armes rudimentaires et d'une foi inébranlable. L'armée coloniale a utilisé un arsenal d'armes lourdes et sophistiquées. Trois grandes katibas de l'ALN, dont une venue de Tizi Ouzou, ont réussi à abattre au moins six avions et tué des centaines de soldats. La bataille a eu comme conséquence une meilleure organisation de l'ALN. Sur le plan politique, elle a fait chavirer la 4e République en France et accélérer le retour de Charles de Gaulle au pouvoir et la création du GPRA présidé par Ferhat Abbès. Le moment émouvant de la rencontre a été le témoignage d'un moudjahid, présent lors de la bataille.Houmana Boulaâras avait les larmes aux yeux et sanglotait en se remémorant les scènes effroyables. « Cette bataille constitue un symbole de l'unité nationale et des lourds sacrifices consentis par le peuple algérien durant sa glorieuse Révolution », a-t-il affirmé. Rappelons que la bataille a duré une semaine. Elle avait débuté dans la région d'Ouilane le 26 avril 1958 puis s'étendra vers les hauteurs de Hammam N'bails, dans la wilaya de Guelma. Elle avait brisé l'arrogance du colonisateur et déjoué ses plans visant à séparer les zones frontalières des wilayas de l'intérieur, en dépit de l'utilisation des armes puissantes et même interdites par les conventions internationales, comme le napalm.


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