Algérie

Retour sur la 9e édition organisée en 2007 L’Algérie avait réussi son pari


Retour sur la 9e édition organisée en 2007 L’Algérie avait réussi son pari
L’Algérie avait terminé la 9e édition des Jeux africains, qui se sont déroulés à Alger, en 2007, à la seconde place, avec un total de 204 médailles (70 en or, 58 en argent et 76 en bronze), derrière l’Egypte vainqueur de l’édition avec un total de 196 médailles (74 or, 62 argent et 63 bronze). Une performance difficile, si ce n’est impossible, à égaler durant cette 10e édition qui devra avoir lieu le mois prochain à Maputo, au Mozambique. Si en 2007 l’Algérie était présente avec 570 athlètes concourant dans 27 disciplines, cette fois-ci ce ne sont que 265 sportifs, dans 19 disciplines, qui participeront à ces Jeux. Une «évolution» des choses somme toute logique si l’on prend en compte le fait que l’actuel pays organisateur a «supprimé», faute de moyens, plusieurs disciplines, telles que la lutte, l’haltérophilie, le tir sportif, l’aviron, la natation paralympique ou la gymnastique. Selon les prévisions communiquées par le MJS, les fédérations concernées par ces Jeux tablent sur 33 médailles d’or. En d’autres termes, moins de la moitié de ce qui a été réalisé en 2007.

Une participation record à Alger
Pour revenir à ces Jeux organisés en Algérie, pour la seconde fois de son histoire d’ailleurs, après la seconde édition qui a eu lieu en 1978, il faut dire que les participants ont été plus que satisfaits en termes d’organisation, si ce ne sont quelques légers problèmes habituels. L’Algérie avait voulu réussir ce rendez-vous. Et la participation record en a été l’indice. Ainsi, cinquante-deux nations du continent avaient pris part à cette 9e édition, dans pas moins de 28 disciplines dont certaines, à l’image de l’aviron, la voile ou l’équitation, ont été incluses pour la première fois. En somme, c’était pas moins de 6 000 athlètes africains qui avaient pris part à ce rendez-vous. Le président du comité d’organisation de l’époque, M. Djaafer Yefsah, avait même relevé le fait que des athlètes africains de renom se sont déplacés à Alger. Celui-ci n’avait pas omis d’exprimer sa satisfaction après la fin des Jeux.

L’Algérie s’impose dans certaines disciplines
Maintenant, sur le plan sportif, si certaines disciplines, notamment celles dites de combats ou bien le tennis et le handisport, se sont imposées sur le plan continental, dans d’autres, par contre, comme l’athlétisme, la déception était à son comble. Ainsi, les sports de combat, en l’occurrence le judo, le kickboxing, le karaté et la boxe, ont fait bonne figure. Seule la lutte a déçu les observateurs quoi qu’elle a réussi à récolter dix médailles dont une en or. C’est bien évidemment les Egyptiens et les Nigérians qui se sont fortement imposés dans cette discipline. Par contre, le judo algérien s’était encore une fois illustré en Afrique en remportant seize médailles dont huit en or et ce, malgré les ratages des deux mondialistes de l’époque Abderrahmane Benamadi et Soraya Haddad qui s’étaient contentés respectivement de l’argent et du bronze. En kickboxing, la moisson algérienne se chiffre à douze médailles dont sept en or. Le karaté, qui compte un grand nombre de pratiquants en Algérie, a tiré son épingle du jeu même si avec douze médailles, dont six en or, cette discipline pouvait prétendre à mieux. En boxe, l’Algérie, qui a pu qualifier en finale huit des douze pugilistes engagés, a terminé à la première place par équipes, avec quatre médailles d’or, deux d’argent et deux de bronze, justifiant du coup son titre de champion d’Afrique arraché la même année.

Le tennis rafle la mise
Le tennis, avec six médailles en vermeil sur les six en jeu, s’était illustré de plus belle manière. Le tournoi masculin a été marqué par le «retour» de Lamine Ouahab. Le numéro un algérien de la discipline aura volé la vedette en accaparant le titre en simple et en double en s’associant à Slimane Saoudi en plus du titre par équipes. Chez les féminines, la performance de Samia Medjahdi, qui avait pu relever le difficile challenge de monter à trois reprises sur la plus haute marche du podium avec à la clé trois médailles d’or, en simple, en double avec Assïa Halouet et par équipes, est à saluer. Par ailleurs, l’Algérie a pu s’illustrer également dans la natation. Malgré une forte concurrence représentée par l’Afrique du Sud et le Zimbabwe qui avaient déplacé leurs meilleurs nageurs cotés à l’échelle mondiale, les Algériens, à leur tête Salim Ilès, avaient confirmé leur progrès en s’adjugeant seize médailles dont quatre en or. La gymnastique algérienne avec ses treize médailles dont quatre en or était aussi au rendez-vous. Les gymnastes Aït Saâda, Ferdjani Sid Ali, Sebti Youcef, Nardjes Terkmane, Chahinez Khelou et Aïssaoui Fatiha n’avaient rien à envier aux meilleurs du continent.

Résultats mitigés dans les sports collectifs
Que dire, à l’époque, des sports collectifs, si ce n’est que la sortie de nos footballeurs aura déçu plus d’un. Incapable d’atteindre le carré final, la sélection nationale emmenée par Guendouz n’avait fait que confirmer le marasme qui secoue notre sport-roi depuis plusieurs années. Aujourd’hui encore, les bonnes performances des clubs algériens sur le plan continental sont rares. Un marasme perceptible, donc, jusqu’à aujourd’hui. Sur un autre plan, même présente en demi-finale, la sélection féminine de football avait pu mesurer le fossé qui la sépare du haut niveau, comme l’avait attesté sa déroute face au Nigeria. Toujours dans le registre des déceptions, il y a lieu de citer le basket-ball. Questionné à chaud sur le parcours de notre cinq national qui a terminé le tournoi à la cinquième place, tous les techniciens sont unanimes pour affirmer que les responsables devraient faire l’impasse sur la CAN qui devait avoir lieu quelques semaines plus tard, pour épargner à la discipline d’autres revers. Dans le registre satisfaction, la médaille d’argent de la sélection algérienne masculine de handball équivaut à de l’or, car au départ personne ne pouvait miser sur un sept qui avait déjoué tous les pronostics en atteignant la finale perdue devant l’Egypte et ce, après avoir éliminé en demi-finale la Tunisie qui n’est pas à présenter. En volley-ball, à l’inverse de la sélection nationale masculine qui s’était contentée du bronze, la sélection féminine s’est parée d’or à la surprise générale.

L’athlétisme, une déception inattendue
L’athlétisme algérien, qui avait commencé quelques années auparavant à perdre de son aura, a démontré lors de ce rendez-vous de 2007 ses faiblesses devant des nations qui ont des traditions, même si elles ne s’étaient pas présentées avec leurs meilleurs atouts. Seule Souad Aït Salem a pu, donc, sauver l’honneur en décrochant l’or dans l’épreuve du semi-marathon, ce qui reste insuffisant pour une discipline qui rayonnait en Afrique. Par ailleurs, des disciplines dites mineures ont représenté dignement les couleurs algériennes, à savoir les sports équestres, l’aviron, les échecs, le badminton et l’haltérophilie. En dernier lieu, il est à signaler que les contrôles antidopage ont été très présents avec la mise en place d’une commission compétente qui, outre les contrôles inopinés sur les lieux d’entraînement et les résidences, s’était déployée pendant la compétition où deux athlètes, en l’occurrence l’haltérophile nigériane Udoh Blessed et la nageuse angolaise Rulo Nuno, avaient été contrôlées positives. Par la suite, cinq autres athlètes ont été contrôlés positifs. Tous les Algériens contrôlés ont été, quant à eux, déclarés négatifs.


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