Retour progressif à la normale Constantine et Mila

A Constantine, le retour à la normale s'est fait lentement et progressivement dans la journée d'hier, après deux jours de paralysie qui ont marqué la ville.
La circulation automobile a repris son cours après le dégagement de la neige sur les principaux axes routiers, notamment dans les cités situées sur les hauteurs et qui ont reçu la visite des bulldozers dès les premières heures de la matinée. Toutefois, les magasins d'alimentation générale n'ont pas connu de rush, surtout que la plupart des familles ont préféré rester au chaud en cette journée fériée du Mawlid Ennabaoui. Pour ceux qui ont choisi de faire leurs emplettes, les marchés de fruits et légumes, ouverts au centre-ville et dans les cités périphériques, étaient bien achalandés même si les prix ont connu une légère hausse.
Le seul point noir demeure la fermeture de bon nombre de boulangeries, notamment au centre-ville. La pénurie de pain est un phénomène qui se répand d'une manière inquiétante dans l'antique Cirta, ces dernières années. Sur un autre volet, l'on apprend qu'une campagne de ramassage des sans-abri a été lancée hier par la direction de l'action sociale, en collaboration avec la sûreté de wilaya et la Protection civile. L'opération a permis d'évacuer deux personnes vers Dar Errahma de Djebel Ouahch, où elles ont trouvé refuge.
Pétrifiée trois jours durant par les chutes exceptionnelles de neige, Mila sort peu à peu de sa léthargie. Hormis les bourgades et mechtas enclavées de la bande montagneuse du nord de la wilaya, la plupart des axes routiers étaient opérationnels hier, apprend-on des services de la Protection civile. «Durant la journée de ce dimanche, la circulation routière a repris ses droits au niveau de l'ensemble des routes nationales et des chemins de wilaya (CW)», indiquent les mêmes sources.
Ces intempéries n'ont pas été, cependant, sans provoquer des pénuries concernant les produits de première nécessité. Preuve en est que le pain et le lait en sachet ont subitement déserté les étals, notamment dans les campagnes. Des habitants interrogés nous ont affirmé que la plupart des boulangeries fonctionnaient au ralenti. A partir de Rouached, Oued Endja, Layadhi Barbès, Minar Zaraza et beaucoup d'autres localités, des riverains nous ont fait part d'une grande crise s'agissant de la bonbonne de gaz. «Cette dernière, ont souligné nos interlocuteurs, outre son indisponibilité, est l'objet d'une spéculation outrancière.»