Algérie

Retour du crédit à la consommation



Retour du crédit à la consommation
«Le crédit à la consommation sur le produit national est utile», affirme Karim Djoudi, ministre des Finances, dans un entretien accordé à la chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction.
Il pose deux conditions à son rétablissement : 1- le crédit à la consommation ne doit pas mettre les ménages en situation de surendettement, la centrale des crédits, qui doit être mise en place, permettra de surveiller le niveau d'endettement des ménages ; 2 - il doit bénéficier à la production nationale qu'elle soit le fait d'entreprises nationales ou en partenariat avec des étrangers. Pour prouver que la suppression du crédit à l'achat de véhicules (qui n'étaient pas produits en Algérie et auxquels était destinée la quasi-totalité des crédits à la consommation) a porté ses fruits, il fait remarquer que des constructeurs d'automobiles veulent s'installer chez nous. Auparavant, le ministre a expliqué que la loi de finances complémentaire n'est pas une chose extraordinaire, d'autres pays usent de cette pratique pour rectifier la loi initiale et il arrive que la France, par exemple, en promulgue plusieurs dans l'année. En Algérie, ajoute-t-il, il n'y a qu'une seule loi de finances complémentaire. Pour 2011, elle sert, dit-il, à prendre en charge, au point de vue financier et légal, les mesures décidées par le Conseil des ministres et par la tripartite. Le budget de fonctionnement connaîtra un accroissement de 25% pour couvrir les mesures de compensation des prix à la consommation du sachet de lait, du blé tendre et du blé dur, mais aussi des légumes secs, du sucre et de l'huile ainsi que les mesures de soutien à l'emploi et à la solidarité et celles destinées à encourager l'investissement. Il fait savoir que les prix sur les marchés internationaux sont à la hausse, mais il y a aussi les stocks de sécurité à assurer parce que, souligne-t-il, les producteurs étrangers refusent souvent de vendre leur production. Nous sommes, affirme Karim Djoudi, dans une logique de confortement. Il fait observer qu'entre 1999 et 2010, il y a eu une inversion dans les parts dans le Produit intérieur brut entre celle des hydrocarbures qui est passée de 70 % à 30% et celle hors hydrocarbures qui est passée de 30% à 70%. Sur la gestion des réserves de change, le ministre a rappelé les critères de prudence qui président à leur placement à l'étranger. En faisant le choix de limiter les risques, l'Algérie a choisi de subir la limitation du rendement des actifs qui, dans tous les cas, ne peut être que positive. Il a rappelé aussi que nous sommes dans un contexte international marqué par de grandes incertitudes. A propos du nouveau billet de 2000 DA mis en circulation par la Banque d'Algérie, il explique qu'il s'agit d'un problème de paramétrage des appareils de contrôle de billets qui n'était pas effectif. Pour rappel, ce paramétrage relève, doit-on le souligner, du fournisseur d'appareils et non pas de la Banque d'Algérie.


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