Algérie

Retour du crédit à la consommation



Retour du crédit à la consommation
Depuis quelques mois, le retour du crédit à la consommation a fait couler beaucoup d'encre dans les journaux. En effet, entre optimisme et pessimisme, quant aux répercussions de son retour sur l'économie algérienne, tous les moyens sont bons pour mettre en avant les théories des uns et des autres !A cet effet, il est clair que le retour du crédit à la consommation fait le bonheur des uns, mais aussi le malheur des autres ! A cet égard, il convient de rappeler que le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait indiqué que ce crédit ne concernera que la production nationale. En d'autres termes, les produits importés ne seront pas vendus à crédit. De ce fait, cette annonce qui concerne le retour du crédit automobile pour les seules voitures fabriquées localement, inquiète les concessionnaires automobiles. Déjà fragilisés par la réduction de leurs chiffres d'affaires causée par la baisse des ventes, ils se retrouvent actuellement dans une situation, plus au moins délicate, quant à leur part du marché. Ainsi, au moment où la majorité d'entre eux cherche à trouver les meilleures solutions pour redresser leurs bénéfices, voilà que cette mesure annoncée par le gouvernement tombe comme un couperet sur eux. De ce fait, les Algériens peuvent acquérir des voitures de marques " Renault " et " Mercedes", fabriquées en Algérie avec facilités de payement. Cette décision est prise pour relancer les prêts à la consommation pour les produits nationaux. Aussi, le gouvernement ira loin pour interdire carrément aux concessionnaires de véhicules d'importer pour le compte d'autres concessionnaires en dehors de leur propre réseau de distribution, ou de consentir des crédits d'achat à leurs clients ou encore l'obligation d'installer une activité industrielle ou de service dans un délai de trois ans. Après avoir battu tous les records, le marché automobile se rétrécit aujourd'hui considérablement. Un "coup de frein" diversement apprécié, que l'on soit conducteur ou piéton? Même si l'état veut en finir avec l'anarchie, cette mesure suscite une polémique, qualifiée de stérile par les professionnels de l'automobile. Autre souci, celui de la baisse des ventes. Après la croissance exceptionnelle des ventes de véhicules en 2012, le marché de l'automobile s'oriente, dorénavant, vers une période de vaches maigres. En 2012, pourtant, une demande exceptionnelle a fait monter les ventes jusqu'à 550 000 véhicules. Mais depuis le mois de mai 2013, c'est la dégringolade. Pour les professionnels, cette tendance baissière va se poursuivre et va même entraîner la fermeture de plusieurs commerces de vente de véhicules. Certains concessionnaires vont mettre la clé sous le paillasson, et ce, dès 2014", prédisent-ils. Selon d'autres experts, cette chute des importations de véhicules enregistrée trouve son explication dans les difficultés qu'éprouvent les concessionnaires à écouler leurs produits importés contrairement à l'année 2012 où le marché automobile a connu une croissance exceptionnelle. Ce qui a fait que durant l'année 2013, le marché de l'automobile a souffert d'une baisse de la demande conjuguée à un niveau des stocks très important. Pour rappel, le sous-groupe chargé de la relance des crédits à la consommation mis en place à l'issue de la dernière tripartite (octobre 2013) a proposé quatre opérations réalisables à travers 10 mesures notamment l'élaboration de la liste des entreprises intéressées par cette formule et la valeur des produits concernés ainsi que les modalités et conditions d'attribution de ces crédits. Suspendu par la LFC 2009 sous un patriotisme économique prôné pour freiner les importations, le crédit automobile devrait être réinstauré d'ici 2015. Il sera exclusivement destiné à l'achat de véhicules produits localement. Il faut dire que le rétablissement du crédit à la consommation en faveur de la production nationale a bénéficié d'un large consensus aussi bien au niveau de l'Exécutif, la centrale syndicale qu'au niveau des organisations patronales. Mais au demeurant, rien n'a été concrétisé sur le terrain, l'appel d'offres lancé par la Banque d'Algérie portant sur la modernisation et le développement de sa Centrale des risques a été infructueux. Les prestataires semblent être circonspects à l'idée de gérer conjointement avec la Banque d'Algérie une centrale qui a pour rôle de contrôler en permanence le niveau d'endettement des ménages et leur solvabilité.




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