Retour des marchés informels Oran

A la veille du mois sacré, et au grand bonheur des ménagères, il a été constaté une réapparition soudaine des marchés informels dans le tissu urbain d'Oran. Les plus remarqués et les plus fréquentés sont les sites de la cité Djamel et de Sidi Maârouf. Dès le début de la journée et jusqu'au soir, des dizaines de marchands de fruits et légumes s'installent sur les trottoirs et étalent leurs produits.La fréquentation des lieux bat son plein, en général, après 16 heures, moment de la sortie des travailleurs. Des dizaines d'automobilistes, en quête de bonnes affaires en ces temps de cherté, stationnent de part et d'autre de la route. Des embouteillages voient le jour sur des dizaines de mètres et il n'est pas rare que des accrochages surviennent. Ces marchés, qui font le bonheur de beaucoup de ménages oranais, agacent au plus haut lieu les autorités locales.
Mais ces vendeurs illicites, qui craignent d'être délogés par les pouvoirs publics dans le cadre de l'éradication de commerces illicites à tout moment, comptent sur la sacralité du mois de Ramadhan en espérant que les pouvoirs publics fermeront les yeux. Ces derniers soutiennent mordicus pratiquer des prix abordables au profit des citoyens, en ajoutant que leur marge bénéficiaire est très restreinte. Cette relative trêve est très souhaitée par les ménagères qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
Notons que la commission nationale de l'UGCAA a proposé, lors d'une conférence de sensibilisation sur les mesures relatives à l'élimination des marchés informels, d'accélérer la réalisation du réseau national de distribution et l'ouverture de nouveaux espaces commerciaux. L'Union a appelé également à la révision du système fiscal considéré comme l'une des raisons qui mène au recours au marché informel, en particulier la taxe sur la valeur ajoutée et la révision du rôle du pacte économique et social, ainsi que celui du Conseil national économique et social (Cnes).