Algérie

Retour des gendarmes en Kabylie



Les populations le demandent, les Aarchs s’y opposent Dans une déclaration rendue publique récemment, les Aarchs sont revenus sur le retour des gendarmes en Kabylie. Alors que la population, devant la montée de la violence dans la région, tant celle due au terrorisme qu’à celle du banditisme, notamment dans les endroits isolés, réclame plus de sécurité et accepte le retour de la gendarmerie dans la région. Les Aarchs, ou ce qu’il en reste, ont rompu un long silence pour dire leur rejet du retour de ce corps de sécurité. Parlant au nom d’une population qu’ils ne représentent nullement, ils ont signalé dans leur déclaration que «la session du conseil de wilaya de la coordination des Aarchs, daïras et communes de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui s’était tenue le jeudi 23 novembre, a débattu de la situation politique nationale et particulièrement du climat exaspérant qui règne sur le territoire de la wilaya». La déclaration poursuit en notant «l’absence de volonté de règlement définitif de la crise issue des événements douloureux du Printemps noir». Et les Aarchs d’envoyer une volée de bois vert contre ceux qu’ils nomment «les relais du pouvoir». Ces derniers, selon la déclaration, «continuent leur travail d’intox et de désinformation quant au retour des gendarmes». Ils rappellent plus loin que les populations (?) de Tizi-Gheniff, Azeffoun, Mechtras et Beni Yenni, ainsi que celles des autres localités, s’opposent à ce redéploiement des gendarmes».Les Aarchs ont ainsi cru bon de rapporter, mais à leur façon, les demandes de ces populations. En fait, les citoyens approchés dans la rue disent clairement: «Nous voulons que les gendarmes impliqués dans les tragédies soient jugés, mais entre l’insécurité et le retour des gendarmes le choix est vite fait». Par ailleurs, les Aarchs rappellent aux opérateurs économiques qui ont demandé au wali, récemment, une meilleure couverture sécuritaire, que, «demander le retour des gendarmes est en fait un coup de poignard dans le dos du mouvement», «vu, tiennent-ils à préciser, que c’est le mouvement qui a tout fait pour que l’Etat défiscalise la période de 2001 à 2003 et révise les avantages octroyés au dispositif ANDI et ANSEJ, en plus du plan d’urgence socioéconomique et du rééchelonnement de la dette des opérateurs». Les partis politiques ne sont pas oubliés. A eux aussi, il leur est reproché «d’avoir demandé le retour des brigades de gendarmerie». De fait, pour ce mouvement, la région doit rester livrée à la violence. Pour faire bien, les Aarchs, dans leur déclaration, soulèvent «la lenteur dans les réalisations des projets dans tous les secteurs d’activité avec un rythme de mise en œuvre des chantiers de développement au point zéro». Ce qu’ils omettent cependant de préciser, c’est justement la peur des entrepreneurs qui exigent le retour des forces de sécurité, notamment des gendarmes, afin que la sécurité revienne, condition sine qua non de leur retour sur les chantiers de la wilaya. C’est ce qu’a bien noté le wali qui a apparemment pris en charge cette question. Car, il faut bien que la Kabylie, qui est une région faisant partie entièrement et totalement de la République, soit enfin sécurisée par les forces de la République. Le mouvement des Aarchs, qui essaie de revenir sur la scène après avoir vu la population lui retirer toute confiance, ne manque pas de clore sa déclaration avec son fameux «Ulac smah!» (pas de pardon), et de réaffirmer sa volonté de continuer le combat jusqu’à la satisfaction de ses revendications.




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