Algérie

Retour de la monarchie '



Retour de la monarchie '
« Le retour de la monarchie al-Senoussi fait son chemin. C'est l'une des alternatives présentées actuellement avec beaucoup de conviction sur la scène libyenne. Ce retour représente une solution à même de rétablir la sécurité et la stabilité », déclare Mohamed Abdelaziz, le ministre libyen des Affaires étrangères en marge du dernier sommet de la Ligue arabe à Koweit-City. « La révision de la Constitution à l'époque de la dynastie al-Senoussi, l'une des meilleures au monde selon de nombreux Libyens, est en cours », dit-il, cité par Pana, l'agence de presse. Et de révéler quelques jours plus tard, dans un entretien accordé à Akadh, un quotidien saoudien : « Nous sommes en liaison avec des dignitaires, des chefs de tribu et le petit-fils de l'ancien héritier du trône de la dynastie al-Senoussi, le prince Mohamed Hassan al-Ridha Senoussi. Au regard du chaos et du désordre résultant de la destruction des institutions par le défunt régime, le retour au système de la monarchie constitutionnelle constitue la seule solution », dit-il. Comme de nombreux sages et plusieurs leaders tribus qui ont vécu sous la monarchie dont ils connaissent le crédit, il préfère, dit-il, ce système de gouvernement. Des hommes politiques, notamment les partisans du fédéralisme, ont appelé, il y a quelques mois, au retour à la Constitution « monarchique ». Raison de cette sympathie : la Constitution de 1951 qui a établi un système fédéral divisait le pays en trois provinces : Cyrénaïque (est), Tripolitaine (ouest) et Fezzan (sud). La décision du gouvernement de réhabiliter le défunt roi Mohamed Idriss al-Senoussi, renversé par un coup d'Etat en 1969, s'inscrirait-elle dans l'optique prônée par Mohamed Abdelaziz ' Selon certaines élites politiques, la réponse ne souffre aucune ambiguïté. Ils avancent trois explications. La première : la reprise du drapeau noir, rouge et vert frappé d'un croissant et d'une étoile, après 40 ans d interdiction. La seconde : la décision prise par le gouvernement le 4 mars dernier. Celle-ci porte sur la restitution de Tripoli de la nationalité libyenne au roi qui a trouvé refuge au Caire où il est mort en 1983 à l'âge de 94 ans et le recensement de ses biens confisqués pour les restituer à ses héritiers qui ont obtenu l'exil politique en Grande-Bretagne en 1988. La troisième : l'incapacité du Congrès national général à rédiger la future Constitution dans les délais. Pour ces élites, la prolongation du mandat de cette instance de 18 mois trahit l'existence d'un débat quant à la meilleure forme de gouvernement pour le pays. Certains députés souhaitent un retour à la monarchie sous l'autorité de l'héritier du roi Idris. D'autres rejettent ce « retour au passé ». Une minorité suggère le recours à un référendum populaire. Selon certains spécialistes du monde arabe, la Libye a besoin aujourd'hui d'un homme de consensus national qui accepterait de régner sans gouverner. Et l'exilé londonien qui a déclaré devant le Parlement européen qu'il est « prêt à jouer son rôle si la monarchie est restaurée », pourrait être cet homme.




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