Algérie

Retour au mode présentiel aujourd'hui dans les universités



Le retour au mode présentiel est obligatoire à partir d'aujourd'hui dans toutes les universités. Après une suspension de dix jours de toutes les activités pédagogiques, les chefs de centres et d'établissements supérieurs ont repris partiellement les cours dimanche dernier, tandis que d'autres ont préféré maintenir le régime de l'enseignement à distance pour une semaine supplémentaire. Mais il faut dire que l'appel à la reprise est une décision à laquelle n'adhèrent pas tous les étudiants qui jugent que le retour aux campus est prématuré car la situation demeure instable.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur ont tenté de rassurer la communauté universitaire en affirmant que les établissements ont été désinfectés et une grande partie du personnel a été vaccinée pendant la suspension des cours. Malgré cela, des représentants des étudiants considèrent que «les conditions ne sont pas encore favorables à un retour au mode 100?% présentiel», comme l'a indiqué Aïssa, étudiant à l'USTHB et membre du syndicat des étudiants. Il précise que contrairement à l'éducation nationale, l'enseignement supérieur compte un nombre élevé d'étudiants dans une même section. «Il faut dire que le protocole sanitaire n'est quasiment pas respecté car ce n'est pas évident», notamment en ce qui concerne les cités universitaires. Il estime qu'il serait plus judicieux d'assurer pendant encore une période le système de l'enseignement à distance. Il tient à rappeler dans la foulée, que des centaines d'étudiants sont actuellement contaminés par le Covid-19. «Cela pose problème dans la mesure où c'est la période des examens», a-t-il souligné. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) ne partage pas le même avis puisque pour ses membres, la reprise est nécessaire après une suspension qui n'est pas sans conséquence sur le reste de l'année universitaire. «La propagation rapide du variant Omicron dans le milieu universitaire a sérieusement chamboulé le calendrier des examens», a indiqué un syndicaliste du Cnes, Abdelhakim Belaidi. Ce dernier estime, par ailleurs, que le mode de l'enseignement à distance ne profite pas à tous les étudiants. «Tout le monde n'a pas la chance de suivre ses cours à distance pour diverses raisons. Il ne faut pas oublier que beaucoup ont des difficultés à accéder à internet», rappelle-t-il. Il ajoutera que cette méthode est dans ce cas «contreproductive». Le deuxième paramètre à prendre en compte, selon lui, est le timing de la suspension des cours, qui intervient à la période des examens. «Nous sommes quand même censés entamer le deuxième semestre ces jours-ci», dira-t-il. Notre interlocuteur constate que la situation sanitaire s'améliore et que des mesures draconiennes sont mises en place au sein des facultés. Il ne voit, par conséquent, aucune raison de ne pas reprendre les cours. Pour rappel, certains chefs d'établissements supérieurs ont appelé les étudiants à reprendre les examens dimanche dernier. Une autre partie a opté pour leur report. Que ce soit pour les examens ou pour la reprise des autres activités pédagogiques, tous les étudiants sont attendus aujourd'hui dans leurs établissements respectifs.
M. Z.


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