Algérie

Retour à la normale à l'ENS



A la suite de la rencontre qui a eu lieu entre le directeur de l'Ecole normale supérieure du plateau du Mansourah et l'ensemble des étudiants, le mercredi 5 mars, ces derniers ont voté la suspension des journées de protestation qui se sont déroulées au sein de cet établissement de formation et ont duré cinq jours, du samedi au mercredi. Les étudiants ont repris, hier samedi, les cours non sans avoir organisé un mouvement de protestation d'une heure et demie à l'intérieur de l'école afin, nous ont-ils dit, de mettre certaines choses au clair, d'une part, et obtenir des garanties de la direction en ce qui concerne la non prise en considération des absences générées par ces journées de protestation, pour la levée de certaines sanctions, notamment celles concernant l'entrée à la bibliothèque, ainsi que le report des examens pour après les vacances estivales. Selon les représentants des étudiants que nous avons rencontrés, l'administration aurait accédé à ces demandes. Ainsi, après qu'il y eut beaucoup de dits et de non-dits à propos de leur mouvement de protestation, les représentants des étudiants à la commission pédagogique de l'ENS on tenu à mettre les choses au clair, d'abord au sujet de leur mouvement de protestation «motivé par des revendications légitimes, affirment-ils, parce que les étudiants terminant le cycle de formation de quatre années à l'ENS (Bac 4) ne trouvent pas de portes ouvertes, surtout auprès de l'université de Constantine, pour continuer leur formation à l'université en vue de l'obtention d'une licence d'enseignement et avoir le droit d'accéder à des postes de recrutement. Ajoutez à cela que le mode de classification en vigueur dans la fonction publique opère une véritable ségrégation entre les étudiants issus de l'ENS et ceux de l'université. Dès lors, nous avons estimé qu'il était nécessaire d'attirer l'attention de qui de droit sur cette situation absurde afin de les amener à changer ces règlements qui font de nous des parias». A part cela, les étudiants de l'ENS de Constantine se sont déclarés très satisfaits de la réussite qu'a connue leur mouvement «qui s'est passé dans le calme et l'ordre, sans aucun incident, assurent-ils, à part l'hospitalisation temporaire d'une étudiante, membre de la commission pédagogique, qui souffrait d'un mal d'estomac». A ce propos, la direction de l'ENS de Constantine qui avait suivi, au cours de ces journées de protestation, toutes les informations rapportées par la presse locale et nationale, a tenu à apporter des rectifications et un démenti ferme au sujet de certaines allégations et «les éclairages qui s'imposent». Tout d'abord concernant la classification des étudiants sortants dans la nouvelle grille des salaires, les responsables de l'école déclarent que cela ne dépend pas de l'ENS et rejettent ainsi l'accusation de non respect de la priorité dans le pourvoi des postes budgétaires qu'ils considèrent sans fondement. Sur le point concernant la formation des étudiants à l'université pour l'obtention d'une licence d'enseignement, la direction de l'ENS stipule qu'elle ne peut avoir de droit de regard sur la problématique du recrutement des enseignants par l'Education nationale. Enfin, la direction de l'ENS affirme catégoriquement qu'il n'y a eu aucun étudiant évacué aux urgences durant les journées de protestation, affirmation corroborée par les membres de la commission pédagogique des étudiants que nous avons interrogés. Poursuivant sa mise au point sur un autre terrain de revendication, à savoir celui de la grille des salaires, la direction de l'ENS a tenu à préciser que les documents officiels mis à la disposition des étudiants constituent la seule base de dialogue avant de préciser que «toute négociation doit se faire sur la base de ces documents sans aucun préalable et sans aucune ambiguïté», en rappelant, pour conclure, la vocation et la mission de l'Ecole normale supérieure qui est la formation de formateurs et que toute autre considération n'entrant pas dans ses préoccupations pédagogiques ne les concernent pas directement.


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