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Retour à la case départ



Retour à la case départ
La cession du complexe sidérurgique d'El-Hadjar à ArcelorMittal s'est avérée infructueuse. La multinationale indienne n'a pas développé la sidérurgie comme convenu avec le gouvernement algérien en 2001. Elle n'a pas respecté ses engagements comme indiqué dans le premier pacte d'actionnariat. Un pacte qui a vu Mittal Steel, avant qu'elle devienne ArcelorMittal en 2006 à la suite de sa fusion avec le géant européen Arcelor, prendre 70% des actions et le contrôle du complexe au dinar symbolique. La générosité de l'Etat algérien sous-entendait de promouvoir l'image d'un pays qui sortait d'une décennie sanglante. Le gouvernement pensait pouvoir le rendre fréquentable en cédant des fleurons industriels à des groupes mondiaux de renom : El-Hadjar à Arcelor, l'ENGI à Linde, l'Enad à Henkel, etc. Des cessions qui devaient, par ailleurs, booster la privatisation d'autres entreprises en difficulté et qui ne trouvaient pas preneurs. Mais, si cela a marché avec Linde et Henkel, ArcelorMittal n'a pas développé l'activité sidérurgique. Non seulement il n'a pas investi suffisamment, mais il a également éteint les fourneaux du complexe dès le retournement du marché de l'acier en 2009. En 2012, le complexe, avec ces deux entreprises à Annaba, allait déposer le bilan. L'engagement de l'Etat aux côtés de cette multinationale, finançant son fonctionnement à coup de crédit revolving, n'a pas pu sortir le complexe de sa léthargie. ArcelorMittal allait vendre ses actifs dans le complexe au groupe privé algérien Cevital. Avant que l'Etat n'intervienne pour faire capoter la transaction. En finançant un business plan jugé irréaliste par le cabinet ayant évalué les actifs du complexe pour Cevital. Un financement de l'ordre de trente fois l'offre du privé algérien en contrepartie de la reprise de 21% des actions, afin de porter la participation nationale à 51%. C'était en 2013. Mais, encore une fois, la générosité de l'Etat n'a pas eu l'effet escompté. Sauf peut-être de maintenir Cevital en dehors de la sidérurgie en Algérie. Puisque, avec la reprise, en ce mois d'octobre 2015, des actions restantes (49%), dans les mêmes formes, soit au dinar symbolique, l'Etat revient à la case départ. À la situation de 2001. Entre-temps, ArcelorMittal aura rentabilisé son engagement en Algérie, en commercialisant pendant des années, dans des conditions très favorables, le rond à béton qui sortait de ses usines européennes, notamment.L. H.




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