Algérie

Retombées économiques de la «révolution du jasmin» : Près de trois milliards de dollars de manque à gagner



Les Tunisiens savourent une victoire sur la tyrannie par des lendemains pleins d'embûches. Outre une centaine de morts à  déplorer, c'est un bilan lourd aux plans économique et financier que font les responsables au lendemain de cette «révolution dite du jasmin». La reconstruction de la Tunisie, pour peu que cela s'arrête à  ce niveau-là, est évaluée à  une enveloppe de 3 milliards de dinars, presque autant en dollars. C'est le prix que les Tunisiens devront payer pour retaper les édifices saccagés comme les postes de la garde nationale, les municipalités, l'équivalent de notre commune et les délégations (daïras), les postes de police. Il n'y a pas que les édifices publics qui ont été touchés puisque les circuits de la grande distribution teld les magasins, les hypermarchés et les supermarchés ont été également ciblés par les actes d'incendie et de destruction. Sur les plans économique et financier, les responsables tunisiens ont déploré 43 agences bancaires et 11 usines détruites. Ces dégradations auront d'abord, selon l'ampleur des dégâts et des délais de reconstruction, un coût en termes de chômage de milliers de Tunisiens et de manque à  gagner pour l'économie nationale dans sa globalité. Pour les Tunisiens, peu importe le prix à  payer, la fin de la mainmise de « groupes mafieux sur l'économie tunisienne est plus importante ». «Â C'est vrai aussi que  la situation économique de notre pays est préoccupante mais le danger pour nos libertés est encore plus urgent », répondent-ils. On le sait, la Tunisie est déjà dépendante de ses recettes tirées du tourisme et des investissements étrangers. Le secteur du tourisme contribue à  hauteur de 5,5% au produit intérieur brut et à  13,3% du total des exportations. Il assure également près de 400 000 emplois directs et indirects. En 2010, on a déploré une baisse de3% des fréquentations dès les premiers mois. La crise survenue en Europe a montré la fragilité de l'économie tunisienne. Déjà la reconstruction de l'après-Benali pointe du nez. Aussitôt le calme revenu, l'attention devra s'orienter vers l'éradication de la misère, du chômage parmi les jeunes qui ont été les deux fléaux du mal tunisien et l'étincelle qui a mis le feu aux poudres de la contestation. La Tunisie restera encore tributaire des flux du tourisme médical et d'affaires qui viennent d'Europe et d'autres régions du Maghreb et du monde arabe. Elle devra à  ce titre donner encore des gages de stabilité, de démocratie, de respect de droits de l'homme. Les investisseurs étrangers vont observer une pause pour connaître les nouvelles intentions du gouvernement plus particulièrement dans le domaine de l'économie. La reprise des IDE sera décisive pour la remise sur pied de l'économie qui s'appuie sur la diversification en  tentant de développer de nouvelles filières comme les composants électroniques, l'automobile...


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