Algérie

Réticences à la vaccination: Appel à des débats scientifiques pour dissiper les doutes



? Le nombre de contaminations à la Covid-19 ne cesse d'augmenter. On enregistre ces derniers temps plus de 280 cas par jour. Ce chiffre serait beaucoup plus important, selon le Dr Mohamed Melagh, chercheur en virologie, car, dit-il, les chiffres officiels comptabilisés, selon bien évidemment les recommandations de l'OMS, sont ceux testés positifs par les tests PCR seulement.En précisant que les chiffres officiels ne prennent pas en compte les cas asymptomatiques, ou ceux qui utilisent à tort et à travers l'automédication. Dans une déclaration faite au Quotidien d'Oran, le virologue Melagh a précisé que le but n'est pas de semer la panique mais plutôt d'appeler la population et le personnel soignant à se faire vacciner plus largement contre la Covid-19. Et d'affirmer que l'ordre de priorité aujourd'hui est la vaccination. Il a regretté le fait que le taux de vaccination en Algérie, comprenant les deux doses, n'a même pas dépassé les 27%, alors que l'Algérie dispose d'une quantité suffisante de vaccins.
Pour ce qui est de la réticence notamment des professionnels de la santé à la vaccination, et sur l'attitude de certains personnels soignants et des médecins vaccinateurs, qui, selon le Pr Lyes Akhamouk, déconseillent aux citoyens la vaccination, le Dr Melagh a préconisé un débat scientifique sur l'efficacité et les «dangers présumés» du vaccin anti-Covid. Il a affirmé qu'au début de la vaccination contre ce virus, «moi-même, j'ai exprimé des réserves, mais j'ai tout de même expliqué les raisons de mes réserves». Et d'enchaîner : «J'ai expliqué que pour adhérer à une campagne de vaccination, il faut que la composante du vaccin soit connue, et qu'il faut qu'il y ait une publication dans des revues scientifiques sur les caractéristiques du vaccin, tests de vaccins sur les animaux, publication des premiers résultats des essaies cliniques». Mais, dit-il, dès que les règles scientifiques connues ont été respectées d'abord par le laboratoire AstraZeneca en premier et par d'autres laboratoires producteurs du vaccin russe Spoutnik, «j'ai par la suite levé mes réserves et j'ai même appelé les citoyens à se faire vacciner». Et de conclure : «Quand on a des réserves, on doit expliquer sur quelle base on déconseille l'utilisation d'un vaccin ou d'un traitement». Malheureusement, dit-il, les «anti-vaccins» exploitent souvent les réseaux sociaux à travers la diffusion de vidéos qui, parfois, ne permettent pas une interaction ou un débat équilibré entre les pour et les contre la vaccination. Sans parler des spécialistes de la santé qui déconseillent la vaccination sans s'afficher ouvertement. Pour y remédier, le Dr Melagh préconise des débats scientifiques sur le vaccin anti-Covid, invitant les réticents parmi les professionnels de la santé à présenter leurs arguments face à ceux qui sont convaincus que la seule solution possible aujourd'hui est la vaccination. Et ce, pour dissiper les doutes et la peur chez certains citoyens. Il précise que «quatre milliards de doses de vaccins anti-Covid ont été administrées dans le monde, et nous n'avons pas entendu parler de dégâts jusque- là».
En précisant que les anti-vaccins s'arrêtent sur des petits détails, des effets indésirables faibles, en amplifiant le doute sur les réseaux sociaux, ce qui explique les positions sceptiques à la vaccination. Seuls les débats scientifiques interactifs entre les deux positions seront capables de dissiper les réticences et le doute. Il a tenu à souligner que cette réticence à la vaccination chez certains personnels soignants n'est pas propre à l'Algérie, elle est plutôt mondiale.


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