L'économie nationale accumule les retards. Alors que le gouvernement a mis plein gaz pour remettre l'industrie sur pied, le secteur bancaire, lui, souffre encore des retards pris dans la mise en place d'une structure dédiée à la monétique et aux paiements électroniques. Des retards qui risquent de coûter cher au pays en ces temps de rigueur et d'austérité.
Les banques algériennes, de l'avis même des responsables du secteur, n'arrivent toujours pas à capter les ressources qui circulent en dehors du circuit financier jugées, d'ailleurs, considérables. Qu'attend-t-on pour se lancer, sérieusement, dans les nouvelles technologies pour améliorer la rentabilité du secteur et le prémunir contre les différents phénomènes tels que le blanchiment, la corruption, et les activités commerciales informelles qui pullulent encore ' Des décisions ont été prises, des mesures appliquées et des lois ont été amendées, mais le gros du travail reste à faire. Aujourd'hui, le paiement par mobile est un jeu d'enfant sous d'autres cieux. En Algérie, on spécule encore sur le lancement de la 3G, alors qu'ailleurs elle a été déjà remplacée par la 4G voire la LTE. En l'absence de telles instruments, citoyens comme entreprises, devraient encore compter sur le cash dans leurs transactions. Il y a mieux, l'Etat, qui hésite encore à imposer le paiement par carte bancaire ou chèque, aura toutes les peines du monde à contrôler les ressources qui échappent au circuit financier.
Car, il y va aujourd'hui de l'avenir l'un des secteurs les plus stratégiques du pays. Autre talon d'Achille, le marché Boursier. Ce véritable catalyseur des ressources peine encore à attirer les capitaux des entreprises. Les réticences sont, certes, légitimes. Cependant, les pouvoirs publics n'ont pas mis tout leur poids pour permettre le décollage de la Bourse. Ce sont des pertes colossales pour le pays, les entreprises et les capitaux privés.
S. B.
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Posté Le : 24/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl Boughazi
Source : www.latribune-online.com