Retard dans la rénovation des hôtels étatiques

Lancés en 2015, du temps où Amar Ghoul était ministre en charge du secteur touristique, pour un délai de réalisation de 12 mois, les chantiers de modernisation des six hôtels publics de la wilaya traînent en longueur.Sortie mercredi dernier pour s'enquérir de l'état de ces chantiers de modernisation de ces établissements hôteliers, la délégation de l'APW conduite par son président intérimaire a, une nouvelle fois, établi un constat alarmant et dénonce des « retards intolérables » sur les délais impartis pour la livraison des projets.
Sur les six chantiers, seul celui concernant l'hôtel Bracelet d'Argent d'Ath Yanni a abouti. L'établissement dédié au tourisme de montagne a connu une ouverture symbolique à l'occasion de la commémoration de la date anniversaire du déclenchement de la Révolution, le 1er novembre dernier. La livraison des projets de réhabilitation des hôtels Belloua et Lalla Khedidja, sis au chef-lieu de wilaya, est annoncée pour la fin de cette année.
Mais une telle annonce ne suffit pas pour susciter l'optimisme de la délégation dont l'exécutif est monté plusieurs fois au créneau pour réclamer le respect des engagements contractuels par les entreprises réalisatrices, tout en appelant l'administration concernée à prendre ses responsabilités.
À l'hôtel Amraoua, les représentants de l'APW ont constaté l'absence de l'entreprise sur le chantier. Pire, le taux d'avancement des travaux n'a atteint que 10% en presque cinq ans. S'agissant des établissements de Lalla-Khedidja et Belloua, le taux est jugé plutôt acceptable, et les responsables annoncent la fin du chantier dans les meilleurs délais. Mais le retard est patent.
La situation n'est guère meilleure à Tamgout (Yakouren) et El-Arz (Tala Guilef). Lors de sa visite sur les lieux, au début de l'année, le wali a été informé du désengagement de l'entreprise italienne chargée de la réhabilitation des deux structures Tamgout de Yakouren, un bureau d'études et une autre société ont été retenus pour relancer les travaux. Depuis, il semble que le statu quo soit de mise.
Idem pour l'hôtel El-Arz de Tala Guilef dans la région de Boghni. Les travaux qui ont nécessité une enveloppe de 422 milliards de centimes pour un délai de réalisation de 18 mois avancent lentement, ils avoisinent les 40%, selon le constat établi, il y a quelque six mois. Signalons que l'Etat a mis sur la table une cagnotte de 900 milliards de centimes pour la rénovation et la mise aux normes de l'ensemble de ces établissements.
S. A. M.