Algérie

Retard dans la réception des stations de dessalement de l’eau de mer Encore des défis à relever



Retard dans la réception des stations de dessalement de l’eau de mer Encore des défis à relever
Parce que l’eau peut constituer une source de conflit entre les pays dans les années à venir, l’Algérie a mis en place une politique qu’elle est en train d’exécuter pour se prémunir contre tout stress hydrique.De nombreuses opérations de construction d’ouvrages hydrauliques, des barrages, entre autres, et des stations de dessalement de l’eau de mer sont en cours. Ces stations de dessalement d’eau de mer sont dotées d’une capacité de 2 310 000 m3 par jour sur l’ensemble du territoire national, soit 2,31 milliards de
litres par jour.

Oran, la grande délivrance
Au nombre de 13, ces ouvrages hydrauliques dont seulement 4 sont déjà mis en service sont conçus pour augmenter les capacités
d’alimentation en eau des populations et faire face à la pénurie qui sévit dans certaines régions du pays à l’exemple de l’Ouest où un déficit en pluviométrie est enregistré chaque année. La première station mise en service l’a été dans la wilaya d’Oran. C’était en septembre 2005 que cette station d’une capacité de 90 000 m3/jour a été achevée par l’entreprise réalisatrice à savoir Kahrama.
Elle a été suivie de celle d’El Hamma, inaugurée le 24 février 2008 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors d’une visite de travail dans la capitale. D’une capacité de 200 000 m3/jour et réalisée par l’entreprise Hamma Water Dessalement (HWD), cette usine de dessalement est la plus grande en Afrique. Elle permet d’assurer un tiers des besoins en eau de la capitale, soit 2 millions de personnes pour une quantité d’eau de 600 000 m3 par jour. Ce projet, rappelons-le a vu ses équipements fournis par la société américaine IONICS, spécialiste du dessalement dans le monde qui assure aussi l’exploitation et la maintenance de l’ouvrage durant 25 ans. Faut-il rappeler que les unités de dessalement inscrites au programme du gouvernement sont soumises à appel d’offres, suivant la formule BOO (acheter, posséder, exploiter), ce qui permet aux investisseurs étrangers qui s’associent à l’AEC de réaliser et d’exploiter les usines durant les 25 années que durera la concession accordée par l’Etat.Les autres stations qui sont mises en service sont celle de Skikda avec ses 100 000 m3/jour, en mars 2009 et réalisée par l’ADS, en plus de la station de Sidi Djelloul à Beni Saf dans la wilaya de Témouchent réalisée par BSW et opérationnelle depuis novembre 2009.

La station de Mactaa, la plus grande au monde
Mis à part ces ouvrages, le reste des stations qui devaient être opérationnelles en 2010, selon les prévisions annoncées par les responsables en charge de ce secteur, sont encore en chantier. Il s’agit de celle de Souk Tleta à Tlemcen d’une capacité de 200 000 m3/jour, qui est en réalisation par la société AA, les travaux se poursuivent. Celle de Honaine qui est en train d’être réalisée par l’entreprise MBH pour la même capacité. Les travaux de la station de Mostaganem d’une capacité de 200 000 m3/jour est aussi en réalisation par STMM. A Tipasa, la station de Fouka d’une capacité de 120 000 m3/jour confiée à MT est en voie de réalisation au même titre que celle de Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès, d’une capacité de 100 000 m3/ jour confiée à la société SMD. Idem pour la station de dessalement de Tenes à Chlef pour un volume de 200 000 m3/jour. Celle de Mactaa près de Mers El Hadjadj à Oran mérite qu’on s’y attarde car elle est d’une capacité de 500 000 m3 par jour. Confiée à la société MTM, cette usine de dessalement est considérée comme étant l’une des plus grandes au monde. Ce qui a suscité l’intérêt et l’engouement d’investisseurs étrangers nombreux à avoir présenté leurs offres techniques en 2007. Sur une superficie de 18 hectares, cet ouvrage permettra l’alimentation en eau des populations. Pour le reste des stations, les travaux ne sont pas encore entamés. C’est le cas de celle d’Ec Chatt à El Tarf de
100 000 m3/jour, et celle d’Oued Sbat de cette même capacité. Il faut savoir que l’eau dessalée aura un prix de revient fixé entre 45 et 55 DA le mètre cube qui sera distribuée par l’ADE (Algérienne des eaux) à des prix étudiés qui devraient rester au même niveau que l’eau conventionnelle.L’Algérie a bien compris la menace d’une éventuelle pénurie d’eau. Car elle est classée parmi les 17 pays africains (Maroc, Tunisie, Libye, Burundi, Erythrée, Ethiopie, Madagascar, Zimbabwe, Afrique du Sud, Djibouti, Egypte, Lesotho, Malawi, Mozambique, Tanzanie et Ouganda) qui risquent de connaître cette pénurie si aucune solution n’est mise en œuvre pour y faire face.
Ces pays qui disposeraient de moins de 1 000 m3 d’eau par habitant et par an en 2025 comptabilisent actuellement 300 millions de personnes sans eau potable. Pourtant, le continent noir dispose d’abondantes ressources en eau s’élevant à 5,4 trillions de m3, mais seulement 4% sont mises en valeur et utilisées, et ce, à cause d’un manque de moyens notamment les fonds et les équipements.
L’Algérie a pris les devants et compte mener à bien ces projets d’investissement pour servir aux populations ce liquide précieux et vital qui a mobilisé d’énormes moyens financiers.


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