Retard dans la réalisation d'un lycée Commune de Messaoud Boudjeriou

Annoncé en grande pompe par les autorités locales en 2008, le projet de réalisation d'un lycée de 1000 places pédagogiques à Messaoud Boudjeriou semble, le moins qu'on puisse dire, traîner en longueur.
«Cette infrastructure inscrite dans le cadre du plan sectoriel de développement pour un coût de 230 millions de dinars, ne devrait être réceptionnée que l'année prochaine», a affirmé le secrétaire général de cette commune, distante de 18 km de Constantine.Le même responsable nous expliquera que les travaux de construction entamés en 2009, pour s'achever en principe une année plus tard, ont connu plusieurs interruptions, ce qui a nécessité le prolongement des délais ainsi qu'une rallonge budgétaire de 70 millions de dinars.
Le surcoût des matériaux spécifiques à ce genre de réalisation et les difficultés nées de la nature des terrains d'assiette servant au projet, sont les principales causes de ce retard. Le même responsable nous apprend que le projet a été délocalisé à trois reprises pour être finalement érigé en lieu et place de l'ancien parc municipal. Les travaux qui ont débuté en avril dernier, sont à un stade embryonnaire, comme nous avons pu le constater.
Pour ce qui est des parents d'élèves qui revendiquent depuis des années la construction de ce lycée, la déception est à son comble. «Au rythme où avaient été entrepris les travaux en 2009, nous étions rassurés», ont-ils déclaré. Et d'ajouter «Les services techniques de l'APC ont montré leur incapacité à gérer d'abord et à maîtriser ensuite un projet de cette envergure. Certains parmi nous ont menacé l'année passée de recourir à la grève du cartable en retenant leurs enfants à la maison. Le taux de déperdition scolaire qu'enregistre notre localité est dû principalement à l'absence d'un lycée. Même s'ils sont en demi-pension et qu'ils bénéficient du transport scolaire, ces déplacements présentent de nombreux risques surtout pour les filles. Nous devrons nous résoudre à patienter encore une année pour enfin voir nos enfants scolarisés dans notre commune. Mais encore faut-il que les délais de réalisation soient respectés».