Retard dans l'exploitation du potentiel aquacole

L'aquaculture, l'un des grands axes de la stratégie du secteur de la Pêche, peine à se développer dans la wilaya de Béjaïa.Depuis le lancement du Plan national de développement des activités de la pêche et de l'aquaculture entre 2003 et 2007, aucun projet aquacole n'a été mis en ?uvre. La seule expérience tentée par un investisseur privé à Boulimat, sur la côte ouest, a été un échec.Pour la direction de la Pêche, le promoteur en question n'avait pas respecté les normes et conseils de nos spécialistes dans le domaine. Toute fois, la direction de la Pêche a reçu, depuis, 5 investisseurs.Quatre d'entre eux se sont intéressés à l'élevage du loup de mer et de la dorade en cages flottantes et un investisseur à la production des coquillages (conchyliculture). «Les dossiers sont finalisés et les promoteurs ont reçu les arrêtés d'attribution de concession», a déclaré le directeur de la Pêche de la wilaya. Actuellement, ajoute-il, certains investisseurs sont dans la phase du montage financier.Afin de répondre aux candidats à l'investissement dans le domaine de l'aquaculture, la direction de la Pêche et des Ressources halieutiques a procédé à la localisation de trois sites pouvant accueillir des activités, comme la conchyliculture et la pisciculture.Ces zones d'activité aquacole (ZAA) ont été localisées en mer, essentiellement sur la côte ouest de Béjaïa. Il s'agit de Saket, avec 4 fermes d'une capacité de production annuelle de 100 tonnes, et la ZAA de Tigremt et Timri-N-tgarfa qui accueilleront respectivement 2 et 3 fermes pour l'activité de pisciculture. Quant à la pêche continentale (en eau douce), elle ne représente qu'une infime partie de la production de poisson dans la wilaya. Il existe à Béjaïa deux barrages hydrauliques au potentiel piscicole limité. Mais seules deux concessions ont été accordées à des pêcheurs, au niveau du barrage hydraulique Ighil Emda de Kherrata, qui produisent environ 10 tonnes de poissons par an.Quant au barrage Tichy Haf, celui-ci a été empoissonné avec 300 000 alvins, il y a au moins 3 mois. De même que pour les deux retenues collinaires d'El Kseur.Par ailleurs, dans le cadre du projet «Aquapêche 2020», conçu dans le Plan d'action du gouvernement pour 2014-2019, il a été retenu, pour la wilaya de Béjaïa, 502 projets dont 34 dans le domaine de l'aquaculture. Officiellement, ce plan vise «à la promotion des filières de la pêche et de l'aquaculture orientées vers l'intégration et la durabilité et favorisant la création d'emplois». Rappelons, en outre que la nouvelle technique de production des poissons a été mise en branle dans le but d'arriverà la satisfaction du marché en matière de poisson, depuis le phénomène de la diminution des ressources halieutiques.