Algérie

Rétablir certaines règles quI n'ont pas existé depuis un quart de siècle Les acquis politiques réalisés, une expérience riche et pionnière



Ammar Zitouni
L'élection présidentielle du 12 décembre prochain est appréhendée avec confiance et optimisme par les Algériens, tout en réaffirmant leur attachement au changement en tant qu'exigence irréversible, et à la démocratie comme dogme pour dépasser les difficultés actuelles du pays.

Les acquis politiques réalisés jusqu'à présent pour une sortie de crise sans grands dégâts sont considérés comme expérience riche et pionnière, comparativement à beaucoup de pays qui pour sortir des conflits et des crises internes ont subi les tournants et les difficultés qui ont durement éprouvé leur existence et donné l'occasion à l'ingérence étrangère.
Aujourd'hui, tout le monde est conscient de cette expérience qui a été enrichie, approfondie et consolidée à travers l'émergence du consensus national et qu'elle a été digne du soutien de la classe politique et des composantes de la société civile. Tout cela tend vers des objectifs de progrès démocratique, ainsi que l'attachement aux revendications légitimes du peuple au changement mais aussi à l'attachement à l'authenticité, aux constantes et aux racines de la Déclaration de Novembre-54. La communauté nationale est consciente de la nécessité de se conformer aux exigences de l'heure et à la démocratie, fait indissociable du mouvement populaire. Dans cette nature collective de sortie de crise avec l'intention forte de renouer avec la démocratie populaire, de rétablir un certain nombre de règles qui n'existaient pas en Algérie pendant un quart de siècle à travers des méthodes contraires à toute raison et d'idées fausses. Une réalité désastreuse.
Il existe à présent dans la société algérienne, dans la jeunesse en particulier un fort sentiment de déception, de frustration envers ce temps perdu par l'Algérie et sans retard sur le plan politique, démocratique, économique et social. Une ligne malicieuse qui a fait de l'Algérie un pays vulnérable à toutes les situations néfastes sur le plan politique, économique et social et pour la population une vie inférieure et misérable. Après ce nombre incalculable d'erreurs, souvent malheureuses, les Algériens qui savent aujourd'hui les erreurs à éviter, les manipulations à éviter et les fautes à ne pas commettre pour ne pas écorcher la cohésion nationale sont plus que jamais déterminés à aller de l'avant pour imposer leurs revendications pour un réel Etat de droit. Cette prise de conscience montre bien que dans l'intérêt du pays, du peuple, tout le monde est décidé à ne pas être le " servile adaptateur des idéologies importées, mais au contraire à définir et à décider de l'instrument de la démocratie et de la politique qui convienne le mieux et le mieux adapté à la stabilité et au développement du pays.
Cette nature collective vise à faire passer dans la réalité les enjeux et défis puisqu'elle a été approuvée par la très grande majorité des Algériens. Le caractère démocratique de ce consensus est en train de présenter un immense soulagement politique. Un espace d'ailleurs qui était vidé de sa force et de sa substance populaire pendant deux décennies consécutives. Plus ce consensus sera politiquement représentatif, mieux ce sera.
Ce qui suppose le maintien et la consolidation de cet accord politique issu du dialogue national, efficace et solide, notamment que la sortie de crise, l'organisation de l'élection présidentielle qui sont une réflexion, un ensemble de propositions cadres ont eu au moins un atout essentiel qui a permis finalement de gagner du temps et le refus de la fatalité, le refus de la résignation.
L'espoir et la foi cohabitent désormais au fur et à mesure du dénouement de la crise politique actuelle et empreinte du sceau d'une démocratie qui se réincarne consciemment en vue de l'édification nationale. D'où cette nécessité d'emprunter d'autres voies plus réalistes en vue de présenter un meilleur visage de l'Algérie, de ses institutions et de son développement et de tout remettre au diapason de l'esprit nouveau du citoyen.
C'est dire que la renaissance de l'Algérie nécessite plus de démarches collectives et compétitives. Ce besoin fondamental de sortie de crise concerne non seulement l'ensemble des Algériens mais aussi ceux qui fournissent la " matière " politique au peuple. L'action d'ensemble est à situer dans l'esprit qui aborde cette nouvelle étape à travers laquelle les Algériens devraient pleinement prendre conscience surtout qu'elle envisage le recours à la souveraineté du peuple et à une démocratie très explicite sur tous les détails.
Cette approche pourrait être différente de certaines attitudes qui se meuvent dans l'objet des préjugés, d'ailleurs mal choisi en ce moment, car l'opinion a besoin d'attitude et de positions crédibles. Cela signifie que la détermination de sortie de crise affichée par le chef de l'Etat, du vice-ministre de la Défense nationale à greffer à la vie nationale une prise en charge qui devrait être assumée par des acteurs intègres, à tous les niveaux de leurs activités et leurs tâches soient " contagieuses ", c'est-à-dire qu'ils arrivent à faire saisir à l'ensemble de l'environnement social en quoi consiste l'objectif de sortie de crise et l'impact de l'organisation de l'élection présidentielle, créant ainsi une compréhension et une adaptation généralisée à la démocratie participative. C'est dire également que la nécessité de confier au peuple la réalisation du changement ciblé est évidemment importante au départ dans la détermination de l'Etat et du Haut commandement de l'ANP. D'où cette interpellation à la participation de tous à procéder au relais et au passage à une ère politique nouvelle.
A la faveur grandissante du mouvement populaire, l'Algérie aborde, aujourd'hui, une phase nouvelle décisive, celle où elle ne fera pas seulement, grâce à cette option de changement un essor sûr et certain, mais comme une extraordinaire expérience visant des besoins qui aboutiront à la mise au point d'un ordre de gouvernance plus " juteux " aux intérêts de la nation. Et, il est normal que les outils du changement soient entre les mains du peuple afin de servir de pivot à une série de mutations et de réformes concertées.
Le succès de l'avenir du pays repose de fait sur la mobilisation totale de tous ceux qui ont foi dans l'objectif de sortie de crise. L'organisation de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain est une occasion à la mobilisation pour que la voie de la démocratie soit la plus puissante que toutes les voies adverses au changement.


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