Plus que quelques jours et les résultats seront affichés. Une délivrance
après près de trois semaines d'attente et d'angoisse à espérer être parmi les
lauréats du baccalauréat cuvée 2009. Cinq jours d'épreuves écrites mais
également de stress, de coups de gueule et du flirt avec la déprime totale, et
puis plus rien.
Le bac est fini et commence alors le véritable couloir de la mort, celui
d'une attente longue, épuisante pour les nerfs du candidat et pour son
entourage. «J'ai l'impression que c'est ma mère qui a passé le bac tellement
elle stresse !», racontera Hichem, 17 ans, lettres et philosophie. Pour nombre
de candidats, le véritable calvaire a débuté après les corrections des épreuves
au lycée Lotfi qui a donné le coup d'envoi à une boule à l'estomac, point
commun à toutes les terminales.
«Vraiment, je n'ai à aucun moment pris peur ou paniqué après le bac, mais
au fur et à mesure que le jour de l'affichage des résultats approche, je
stresse un max», avouera Zineb, 18 ans, gestion et économie. Les mêmes
sentiments sont partagés par la communauté des candidats qui s'accrochent à des
détails, à des prières et à une dévotion nouvellement contractée, c'est-à-dire
juste après la fin des épreuves du bac. «Sincèrement, j'ai commencé à prier
avec le bac et je ne rate aucune prière à la mosquée en implorant Dieu pour que
je réussisse dans mon examen», soufflera Madjid, 18 ans, également gestion et
économie.
Quant aux autres, le meilleur remède contre le stress de l'attente c'est
de passer du bon temps et advienne que pourra. «Je m'en fais pas outre mesure,
le plus dur est derrière moi et ce n'est pas maintenant que je vais malmener
mes nerfs et pour rien», affirmera Hind, brune de 17 ans, sciences naturelles.
«Je passe mon temps entre les sorties en plage et l'Internet. C'est vrai que
j'y pense parfois parce que c'est mentir si je vous dis que je n'y pense
jamais, mais enfin ce qui est passé est passé», ajoutera-t-elle.
Pour Nabil, 19 ans, qui a repassé le bac pour la deuxième fois, «il ne
sert rien à stresser. Mais, voilà, on ne peut pas faire autrement. Je pensais
qu'avec l'expérience de l'année dernière j'allais encaisser mieux le coup, mais
je suis à la même enseigne que les nouveaux candidats».
Cependant, tous ceux qui ont passé le bac espèrent intérieurement un coup
de pouce des pouvoirs publics. Prévus pour samedi prochain, les résultats ne
laissent personne indifférent et la majorité des parents sont aussi anxieux que
leurs enfants. «Oui, j'ai peur qu'il ne réussisse pas son examen», dira
Mahfoud, fonctionnaire dans une administration publique, en évoquant le cas de
son fils aîné. «Je prie matin et soir et à chaque occasion, je donne l'aumône
en la dédiant à la réussite de ma fille», racontera Malika, femme au foyer qui
espère de tout coeur que sa maison résonne de youyous.
Pourtant, cette attente n'est pas sans éveiller les sourdes craintes qui
hantent l'esprit des parents et des candidats, puisqu'on assiste chaque année à
des épisodes malheureux dont les victimes sont des candidats recalés qui, en
désespoir de cause, attentent à leur vie. «Il faut qu'il y ait une structure de
soutien moral pour les candidats recalés», proposera encore Mahfoud.
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Posté Le : 08/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com