Liberté avait déjà anticipé en organisant un think tank le 24 mars 2011, exclusivement consacré aux contraintes qui entravaient la relance de la croissance économique hors hydrocarbures. L'alerte à l'adresse des pouvoirs publics a été délivrée par tous les experts. Où en sommes-nous aujourd'hui 'Cette rencontre avait permis un décryptage objectif, franc et sans complaisance des mesures prises par l'exécutif, lors de ses réunions du 3 et 27 février 2011. Les intervenants avaient, dans leur ensemble, salué les "avancées" que ces mesures véhiculaient et les horizons de solutions qu'elles annonçaient. Ils avaient cependant souligné les insuffisances et les ambiguïtés de telles décisions, de même que les retards accusés dans la clarification des politiques macro et micro-économiques qui auraient pu éviter au pays de se trouver en posture d'otage d'une "gestion dans l'urgence de situation de crise potentielle".Depuis, de nombreuses voix, via le Forum des chefs d'entreprises (FCE), d'autres organisations patronales ainsi que d'éminents experts, n'ont cessé d'attirer l'attention de ces mêmes pouvoirs publics sur la nécessité d'une rupture avec l'économie rentière et l'émergence d'un nouveau paradigme économique. L'évolution du contexte économique international et la panne de vision stratégique interne leur ont donné raison. Entre-temps, la commission Rahmani, en son temps, pouvait être interprétée comme un écho de retour à toutes ces revendications. Ainsi, une nouvelle feuille de route mettait l'entreprise au c?ur du processus de relance et se fonde sur une vision à long terme pour relancer l'investissement. Pour ce faire, dix nouvelles filières industrielles devaient rapidement être mises en ?uvre pour booster la production nationale et promouvoir l'investissement productif hors hydrocarbures. Au plan pratique, un appel à projet industriel avait été lancé, via des encarts publicitaires, aux opérateurs économiques nationaux et étrangers ainsi qu'aux porteurs de projets publics et privés. Dans cette dynamique, 18 filières ont été identifiées. Il s'agissait notamment des textiles et du cuir, l'agroalimentaire, l'industrie mécanique et l'automobile, le numérique, l'industrie du bois... Par ailleurs, la feuille de route intégrait des projets de soutien à l'aéronautique, la pétrochimie et l'industrie pharmaceutique...Cette démarche qui se voulait dans la rupture mais aussi dans la continuité, à y voir de près, ne différait pas fondamentalement de la stratégie industrielle préconisée par Temmar, en termes de sélection de filières éligibles à la relance ainsi que la création de pôles d'excellence.Une telle stratégie aurait pu donner des résultats positifs n'eussent été les valses-hésitations, la détérioration du climat des affaires ainsi que l'amplification de la corruption et des scandales financiers. Les questionnements autour de la nouvelle approche de la politique économique du pouvoir, dont les premiers éléments apparaissaient à travers la nouvelle feuille de route relative à la relance économique, semblaient nécessaires par l'ampleur de la valeur des importations, la diminution de nos recettes extérieures, les risques de retournement des cours du pétrole ainsi que l'éventualité de l'épuisement de nos ressources énergétiques fossiles à l'horizon 2025.Par ailleurs, ces questionnements surgissaient dans un contexte de crise et de bouleversement structurel du capital financier international, dont les retombées sur les activités productives ne sont pas encore toutes épuisées. Alors Bouchouareb réussira-t-il à relever les défis 'A. H.
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Posté Le : 24/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A HAMMA
Source : www.liberte-algerie.com