Restructuration de la compagnie La filialisation sera ouverte à la prise de participation

Dès son arrivée à la tête de l'entreprise en 2011, Mohamed-Salah Boultif s'est penché sérieusement sur le vaste chantier de restructuration qui a touché en premier lieu les structures internes (18 directions centrales, 4 divisions et un secrétariat général). 'Mais c'est loin d'en être fini car le plus gros du travail demeure à effectuer au niveau des filiales. La filialisation sera ouverte à la prise de participation, notamment sur certains segments", confirmera Boultif, soutenant qu''il n'est point tabou désormais de parler d'ouverture de capital à des étrangers dans la mesure où la loi algérienne le permet". Aussi, certaines prestations devront être externalisées telles que les tour-opérateurs (omra et tourisme), l'assistance au sol, le catering ou encore la maintenance. Le premier responsable de la compagnie parlera alors de joint-venture qui traduira un partenariat gagnant-gagnant et permettra à la compagnie d'étoffer son portfolio et ses activités connexes. C'est d'ailleurs tout une dynamique qui est enclenchée au niveau de la compagnie qui vient d'adopter un plan de développement quinquennal qui se décline en dix axes dont figure en bonne place justement le chapitre 'filialisation". Il n'est pas d'ailleurs fortuit si la compagnie nationale décide de redorer son blason et de reconquérir le marché en arrachant pas moins de 54% des parts sur l'international. Pour cette ambition, Air Algérie se donne les moyens de sa politique en dégageant 60 milliards de dinars avec une partie importante réservée à la modernisation de la flotte de 43 avions actuellement. L'on prévoit, alors, le renouvellement de trois avions de type B767 acquis depuis 1990 et l'acquisition de cinq autres nouveaux. L'objectif aussi est d'améliorer constamment le chiffre d'affaires qui a gagné un point entre 2010 et 2011 en passant de 55 à 56 milliards de dinars. Air Algérie, qui attend encore et toujours la réalisation de son nouveau siège, prévoit aussi un centre de formation sans occulter d'investir sur un nouveau système d'information en s'appuyant sur les nouvelles technologies et optimiser les coûts d'exploitation. La compagnie a entrepris, par ailleurs, le recouvrement de ses créances dont la plus grande partie se trouve au niveau de la direction régionale d'Air Algérie. 'Notre plan de développement suppose l'assainissement de notre trésorerie", insiste Boultif, précisant que '78% des créances auprès notamment des fédérations et autres grandes institutions de l'Etat ont été récupérées". Pour ce qui est de la relation entre la direction et le personnel, Boultif parlera d'un climat plutôt serein en précisant que le travail est entamé pour la hiérarchisation des salaires. À la question de savoir comment trancher le sort des PNC qui refusent de servir de l'alcool sur les vols internationaux, Boultif répondra : 'ils n'ont qu'à se contenter d'effectuer les vols nationaux."
N. S.