Algérie

Restrictions accentuées à El Bahia


Les premières restrictions ciblant les débits de boissons alcoolisées à Oran remontent à plus de 6 ans et c'était, curieux hasard, également juste après une décision similaire prise par le wali de Annaba. Les propriétaires des bars du centre-ville ainsi que les distributeurs ont été convoqués par la police pour leur signifier qu'ils ne devaient plus ouvrir le vendredi. Cette décision n'a cependant pas, au départ, touché les établissements de restauration qui ont continué à travailler pour ceux qui avaient l'habitude d'ouvrir durant cette journée. Quelque temps plus tard, une deuxième restriction est venue frapper les distributeurs sommés, cette fois, de fermer à 20h. Comme on ne change pas les habitudes des gens du jour au lendemain, cette mesure a surtout engendré de petits réseaux de délinquance qui ont vite investi certains lieux réputés pour installer leur commerce nocturne d'alcool, clandestinement, en hélant eux-mêmes les potentiels clients. Les bars étaient également obligés de fermer à 23h. La dernière note émanant de la wilaya accentue les restrictions et son application semble engendrer un quiproquo au sujet des catégories. Cette fois, les établissements doivent fermer à 22h durant l'été et à seulement 20h à partir du mois d'octobre. Encore une fois, les gérants des établissements concernés ont été convoqués pour signer un engagement à respecter cette nouvelle note. Cependant, on imagine mal un restaurant fermer ses portes à 20h : « J'ai signé le document qui porte la mention catégorie 2, mais moi j'ai la catégorie 4 et donc, normalement, je ne suis pas concerné », déplore un gérant d'un bar-restaurant. Ne sont pas concernées les structures de haut standing, comme le Sheraton ou le Royal, qui continueront à servir les alcools à leur guise. Mais à propos d'hôtel, on note un cas paradoxal, un établissement d'un certain standing est connu à Oran pour avoir dès le départ refusé d'inclure les vins dans ses menus de restauration. Les instances concernées ont, dit-on, refusé de le classer dans les catégories supérieures justement à cause de cette attitude.
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