Lancement - La première école nationale de conservation et de restauration des biens culturels qui va ouvrir en septembre est fin prête pour accueillir ses étudiants.
Cet établissement public hors université a été créé en 2008, il aura pour siège l'un des palais de Mustapha Pacha, Dar essof, implanté en Basse Casbah (Alger), il est à caractère scientifique, culturel et professionnel. Selon la directrice adjointe de l'école, Naïma Abderrahim Mahindad, cet établissement sera opérationnel à partir du mois de septembre prochain pour la rentrée 2012-2013 avec 30 à 50 étudiants ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 13 au baccalauréat, y compris les bacheliers de 2008. L'école, selon la responsable, est venue pallier le manque flagrant d'architectes restaurateurs professionnels. Le pays n'en compte que 50 seulement dont notre interlocutrice. Le profil de conservateur est également ouvert, selon elle, aux étudiants de 3e année d'architecture ou d'archéologie. Une formation continue est assurée aux architectes et aux archéologues.
Sous la tutelle du ministère de la Culture, elle est encadrée en matière de pédagogie par le ministère de l'Enseignement supérieur. L'école, qui a déjà son effectif administratif et le staff de l'enseignement, selon Abdelhak Affane, secrétaire général de l'école, est fin prête pour accueillir ses étudiants au mois de septembre. «Les inscriptions sont en cours jusqu'au 2 septembre et pourraient être prolongées d'une semaine», nous a-t-il informés. Elle formera selon le système du LMD en deux cycles de formation exigeant un bac+3 pour la licence académique ou professionnelle en biens culturels et un bac +5 pour le mastère de recherche ou professionnel en restauration ou en conservation. L'accès à la formation en licence «des biens culturels» est ouvert, sous réserve, aux bacheliers relevant des séries techniques, scientifiques et littéraires. Pour le mastère d'architecte restaurateur, il sera ouvert aux licenciés en architecture auprès des départements d'architecture ou ayant accompli avec succès l'année du tronc commun au niveau de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau). Concernant le mastère de restaurateur, il est réservé aux candidats ayant obtenu la licence des biens culturels et ayant une bonne aptitude pratique et technique en matière de restauration des biens culturels. Enfin, l'accès à la formation en mastère de conservateurs, sera ouvert aux licenciés en biens culturels. Les diplômés de l'école pourront travailler comme attachés de conservation dans des musées, les sites archéologiques et toutes les structures rattachées au ministère de la Culture, selon M. Affane. Il convient de signaler que le lieu, bien que situé dans un site historique extraordinaire – aux alentours du Musée national de la calligraphie et de la miniature – est enlaidi par les ordures ménagères qui s'amoncellent à l'entrée de la ruelle. D'où le travail des services de l'hygiène de la localité, pour redonner vie à ce palais historique de Mustapha Pacha qui date de 2 siècles.
Posté Le : 09/01/2015
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Souad Labri
Source : Publié dans Info Soir le 23 - 08 - 2012