Le palais de la culture Zeddour-Brahim d’Oran, fermé depuis dix ans, a été quasiment abandonné pendant toute cette période, alors que jadis ce fut un lieu de rencontre et d’animation culturelle très actif.
La relance des travaux de restauration et de réhabilitation, il y a plus d’un an et qui ont connu maintes péripéties, a laissé beaucoup d’espoirs chez les employés de la direction de la culture et ce que l’on appelle la famille de la culture et les associations.
Les difficultés certes budgétaires mais surtout d’ordre technique et de compétence ont fait craindre le pire pour cette bâtisse, au cœur de la ville d’Oran, qui du temps de la colonisation représentait “la maison du colon”. Aujourd’hui, il est important de rappeler justement que cette bâtisse a une portée historique pour la mémoire de la ville d’Oran.
La direction de la culture semble en avoir pris la mesure, puisqu’il y a une semaine, sur sa page officielle facebook, un appel a été lancé pour retrouver des photos de la frise ceinturant le bâtiment sur ses trois façades. Une partie de cette frise a été détruite et aucune trace n’a été trouvée jusqu’ici dans les archives sur son aspect originel.
Pour compléter la frise à l’identique, il est nécessaire de trouver des clichés ou des plans montrant la frise telle qu’elle était en 1920, date de la construction du palais.
Cette œuvre réalisée en mosaïque et intitulée Mater Africa a été créée par le peintre Belmonte.
Comme cette “maison du colon” abritait les services agricoles au temps de la colonisation, la frise représente Bacchus et Cérès.
Dans la mythologie romaine, Cérès est la déesse de l’agriculture.
Pour l’heure, aucune information probante n’est parvenue à la direction de la culture pour reconstituer la frise à l’identique, qui devrait être restaurée par la société Refit, qui fera appel à des restaurateurs compétents, est-il signalé.
D. Loukil
Posté Le : 19/08/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : D. Loukil
Source : liberte-algerie.com du mardi 18 août 2020