Algérie

Ressources hydriques



L?ADE clarifie son rôle Face au problème de la carence en eau dont souffre la ville d?Oran et ses environs et ses retombées inévitables sur le quotidien des citoyens, l?Algérienne des Eaux (ADE) ne veut pas être désignée comme responsable d?un état de fait qui engage toute la politique nationale de l?eau en Algérie et plus particulièrement à l?Ouest du pays. « Nous distribuons toute la quantité dont nous disposons », attestent les responsables de l?unité principale d?El Hamri, une structure modernisée qui centralise pour le moment toutes les doléances des citoyens grâce à un centre d?appel (deux équipes de télé-conseillères travaillant de 8 heures à 20 heures), mais aussi les équipes d?intervention disséminées dans 10 secteurs de 15 000 abonnés minimum chacun. Hier, on nous annonce déjà une panne de la station de Brédéah survenue dans la soirée aux environs de 1 heure du matin, ce qui suppose que la distribution va encore être perturbée à Chollet et Mers El Kébir (une même conduite), la localité qui a connu un mouvement de contestation vendredi dernier. La capacité optimale de cette station est de 25 000 m3/j, mais la quantité produite, en moyenne 16 000m3/j, approvisionne également d?autres quartiers Ouest. Là où le programme ne prévoit qu?une distribution d?un jour sur quatre contre une distribution théoriquement quotidienne pour le port d?Oran, ou un jour sur deux pour le centre-ville. Des exemples à profusion C?est un exemple parmi tant d?autres imprévus qui, précisent les cadres de l?ADE, ne concerne pas forcément cette entité qui fait des efforts pour satisfaire le citoyen avec des ressources insuffisantes. En effet, les besoins de la ville d?Oran dépassent de loin la quantité d?eau disponible (120 000 m3/j contre 320 000 m3/j). Le gros de cette quantité provient de Gragar (75 000 m3/j) auquel s?ajoute un apport de Sidi Abdelli de 10 000 m3/j. Exceptionnellement, l?exploitation de la source de Ras El Aïn, à l?arrêt depuis 5ans pour cause de pollution (hydrocarbure), n?a pas été d?un grand secours avec ses 1 700 m3 /j qui alimentent la centrale thermique du Ravin Blanc et une partie des Planteurs. Le recours au « citernage » est une solution de rechange pour parer aux carences mais aussi aux aléas du réseau de distribution qui peut enregistrer des fuites et une perturbation de l?approvisionnement, notamment quand il s?agit de zones inondées par des eaux usées ou autres produits polluants. « Dans des cas comme celui-ci, la fermeture du réseau est indispensable », assure-t-on à l?ADE. La ville a été dotée de 20 centres d?approvisionnement en citernes et c?est, indique-t-on encore, pour éviter aux citoyens l?achat de cette denrée à gros frais. Les camions citernes de 6 ou 24 m3 effectuent des rotations selon un programme établi en fonction des besoins. A titre d?exemple, la zone Plateaux a enregistré 139 rotations pour le début de ce mois de juin. La société Saur International, qui a pris en charge la réfection des réseaux AEP, est en phase d?aménager 38 regards dotés de postes de comptage à travers la ville et c?est, explique-t-on, pour avoir une idée plus précise sur la consommation. Le même centre d?El Hamri est par ailleurs doté d?une machine qui permet de conditionner, dans des sachets d?un demi-litre, de l?eau de source provenant de Misserghine. Cédés gratuitement, selon la demande, aux associations et autres instances, l?ADE en a déjà distribué 80 820 au profit des candidats au BEF et au baccalauréat, mais aussi au profit des participants à des manifestations sportives diverses, comme la ligue du sport scolaire, les cités universitaires, etc. On apprend, par la même occasion, que 2 700 sachets ont été distribués lors du jubilé d?Ahmed Benbella à Maghnia.


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