Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a plaidé, hier, pour un développement durable de la pêche dans la Méditerranée, adapté aux spécificités des pays des deux rives de ce bassin.
«Le modèle le plus adapté à la Méditerranée est un modèle économique qui est en relation avec la qualité de la ressource et la nécessité de la préserver», a souligné le ministre, en marge d'une réunion de travail tenue à l’hôtel Aurassi, avec le président de la Commission générale de la pêche en Méditerranée et en mer Noire (CGPM), Stéfano Ctaudella.
Pour rappel, la CGPM a été créée en 1949 afin de jouer un rôle actif pour la conservation des stocks halieutiques dans les eaux internationales de la mer Méditerranée. Elle rassemble 23 pays membres qui bordent la Méditerranée et la mer Noire.
M. Ferroukhi a mis en exergue l'importance de prendre en compte la dimension socio-économique de la pêche en Méditerranée qui fait vivre des centaines de milliers de familles, ainsi que les spécificités de chaque pays des deux rives. Nous devons mettre en valeur la «dimension économique du secteur de la pêche et de l’aquaculture, de manière durable de même que préserver les impacts sociaux et de l’emploi qui se déploient à travers ce secteur», a-t-il précisé.
Cette dimension, dit le ministre, «coïncide avec les priorités du gouvernement actuel, de relancer de manière résolue l’économie productive et de relancer aussi l’industrialisation de l’ensemble des secteurs de l’économie».
Pour ce qui est du secteur de la pêche, le ministre a précisé qu’il connaît une dynamique assez importante, notamment dans la région méditerranéenne.
«Une dynamique qui montre», selon le ministre, «toute la place qu’occupe notre pays dans le cercle de pêche méditerranéen, en dépit des spécificités de ce secteur, porteur de grande valeur ajoutée, mais qui pose un certain nombre de difficultés.»
«Cette dimension spécifique que revêt le secteur de la pêche oblige les décideurs politiques à prendre en compte et à intégrer dans leurs politiques, l’élément humain et faire en sorte que les professionnels soient au cœur de l’écosystème de la pêche, puisque notre but est d’arriver à une économie durable et intégrée.»
L’autre but de la rencontre est, selon le ministre, de mettre en lumière la pêche artisanale qui caractérise la pêche méditerranéenne.
«Nous n’avons pas en Méditerranée, un model de pêche industriel puisque nous devons trouver un équilibre entre des ressources qu’il faut rendre durables et dont la pêche doit respecter cet équilibre, d’où la nécessité d’adopter le model de pêche artisanale, qui permettra de préserver la ressource dans l’espace méditerranéen.»
Une feuille de route pour le moyen et le long termes
En effet, la feuille de route que l’Algérie se trace à moyen et long termes comporte, selon le ministre, cinq principaux axes. Il s’agit d’étudier les moyens pour moderniser et intégrer les filières de la pêche et de l’aquaculture, avec de nouvelles ambitions.
La rencontre met également l’accent sur l’organisation et la restructuration des professionnels de la pêche, tout en essayant d’adapter les appuis, avoir des systèmes de formation plus proches des réalités du terrain, avoir des systèmes de recherche qui essaient de répondre à certaines interrogation sur la rareté de la ressource.
«L’ambition que nous avons, à travers cette feuille de route à court terme, est de pouvoir réunir les fondamentaux d’un modèle de croissance durable, mais aussi de réfléchir à l’avenir. Cette rencontre nous permettra de réfléchir aux perspectives que nous devons inscrire dans le secteur pour les cinq prochaines années», a-t-il précisé.
De son côté, le président de la CGPM, Stéfano Ctaudella, a indiqué que la ressource halieutique en Méditerranée constitue une problématique commune dans la région.
«Il existe en Méditerranée, un problème global sur l’état de la ressource, qui nous impose d’agir dans un cadre commun.»
Il convient de préciser, par ailleurs, que cette rencontre, qui intervient à l’initiative de l’Algérie, a pour objectif d’«améliorer la concertation à haut niveau entre l’Algérie et cette organisation dont elle est membre, en vue de consolider au mieux la présence de l’Algérie au sein de cette commission et sa zone de compétence», souligne la même source.
Elle constitue l’occasion, pour les deux parties, de mieux appréhender les mécanismes de fonctionnement et d’actions du ministère et de la commission pour un développement durable de la pêche et de l’aquaculture en Méditerranée.
Rappelons que parmi les missions de la CGPM, figurent la promotion du développement, de la conservation et de la gestion des ressources marines vivantes, et l’élaboration de mesures de conservation.
Salima Ettouahria
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Posté Le : 01/10/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : ¨Photo: editions-sudouest.com ; texte: Salima Ettouahria
Source : elmoudjahid.com du mardi 1er octobre 2013