Algérie

Ressources halieutiques et aquaculture



Le marin pêcheur doté d?un statut Depuis la création du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH), en décembre 1999, les responsables de l?administration de ce secteur s?attellent à doter les activités de la pêche et de l?aquaculture des instruments juridiques et réglementaires pour asseoir le secteur sur des bases solides, compte tenu de son rôle stratégique à long terme dans l?économie mondiale. A l?instar de certains secteurs « du second collège », celui de la pêche et de l?aquaculture n?avait pas bénéficié d?une attention particulière des pouvoirs publics dans le passé. La remise à niveau Ce n?est qu?à partir de 2000 que les décideurs politiques se sont réellement penchés sur la pêche et l?aquaculture. Une enveloppe de 9,5 milliards de dinars a été allouée à ce secteur dans le cadre du plan de soutien à la relance économique (PSRE). Le département de Smaïl Mimoun, en plus de cette assise financière qui a permis aux investisseurs de manifester leurs intérêts dans seulement quelques chapitres de la pêche, s?est engagé à sensibiliser toutes les parties impliquées d?une façon directe et indirecte dans l?organisation de la profession et à activer selon une approche participative de dynamique afin de booster le secteur vers des perspectives plus prometteuses. Le décret relatif au statut du marin pêcheur vient d?être adopté le 2 février 2005 par le Conseil de gouvernement. En plus des dispositions portant périodes de repos et de congé des marins pêcheurs, le gouvernement a introduit de nouvelles dispositions, notamment celles inhérentes au contrat d?engagement obligatoire, à durée déterminée ou à durée indéterminée, la rémunération sera fixée dans le contrat d?engagement et la durée du préavis de démission. La mise en application de ce décret exécutif apportera une sérénité aux marins pêcheurs. A noter qu?à l?échelle mondiale, les gens de la mer sont régis par les textes de la marine marchande. Le gouvernement a adopté ce texte, car il s?inscrit dans le sillage des conventions internationales dans le domaine de la sécurité des navires, celle maritime et de la sauvegarde de la vie humaine. Les cartes de zone de pêche sont en instance de reprographie au niveau de l?Institut national de cartographie (INC) d?Alger. C?est dans le cadre de la coopération avec les Espagnols que les travaux de la campagne 2003-2004 effectués à bord du navire océanographique espagnol leVizconde de Eza, au niveau de 4 strates de profondeur, ont permis de révéler, après prospection et évaluation, les ressources halieutiques pélagiques (poisson bleu) et les ressources démersales (poisson blanc, crustacés, céphalopodes). Le navire océanographique a balayé toute l?étendue des eaux sous juridiction algérienne, allant jusqu?à une profondeur de 1000 m, à partir des 32 milles nautiques à l?ouest à un peu plus de 40 milles nautiques à l?est du littoral national. Dix scientifiques algériens ont pris part à ces travaux. L?Algérie s?est toujours basée sur l?évaluation des ressources marines de 1982 (étude Thalassa). Le MPRH vient finalement de remettre à niveau l?évaluation des ressources halieutiques. A cet effet, il compte organiser des regroupements régionaux des patrons pêcheurs pour vulgariser et faire comprendre les cartes de zone de pêche. Elles ont été conçues selon chaque région de la côte algérienne. A titre d?exemple, la baie de Mostaganem compte 26 espèces de poisson blanc et crustacés. Ces rencontres seront donc destinées à rendre facile la lecture des coordonnées de la carte afin de permettre à l?avenir aux patrons pêcheurs algériens de régler leurs GPS, juste au moment où ils quittent le port. Des ports déphasés Une autre étape vient d?être franchie par le secteur de la pêche. En ce qui concerne les prix du poisson qui sont hors de portée des citoyens, le MPRH abordera ce volet très prochainement pour mettre fin aux spéculations. Ces mesures seront prises dès la mise en place des textes juridiques pour faire cesser les exportations illégales de quantités de poissons blancs et crustacés et contrôler le cheminement de ces poissons pour débusquer les personnes qui sont à l?origine de la flambée des prix. Néanmoins, certaines lenteurs ont été dénoncées par les promoteurs, notamment dans le traitement des dossiers déposés. Le MPRH regrette le peu d?engouement pour la pêche hauturière, les profondeurs de plus de 500 m n?ont jamais été exploitées, sachant que ce créneau, le seul pour le moment, est en mesure de bénéficier d?une réponse favorable. L?investissement dans la pêche côtière est totalement saturé. Rares sont les ports de pêche capables d?abriter les navires de plus de 25 m. En effet, les capacités d?accueil ne sont pas encore prêtes. Le MPRH est suffisamment outillé pour donner son avis sur l?opportunité de la réalisation des infrastructures portuaires. Il y a l?aspect géologique du site, les données de la dernière prospection et évaluation obtenues lors de la campagne 2003-2004 et enfin l?aspect humain (main-d??uvre). Compte tenu des expériences vécues, la navigation à vue n?est plus permise. Après avoir mis en place des textes juridiques, soutenu les promoteurs dans l?acquisition des équipements et matériels, assuré la formation aux équipages des navires de pêche, créé la Chambre nationale de pêche et d?aquaculture et la mise à disposition incessante des cartes des zones de pêche, documents impératifs pour une pêche de qualité et de quantité, le secteur de la pêche abordera 2005 avec des perspectives plus avantageuses, toujours avec ce souci de remettre de l?ordre dans la maison.


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