Algérie

Ressources en eau: Signature d'un mémorandum d'entente entre l'Algérie et la Turquie



A l'occasion de la visite de travail qu'effectue en Algérie le ministre des Affaires étrangères de la République de Turquie, Mevlut Cavusoglu, un mémorandum d'entente dans le domaine des Ressources en eau a été signé, hier à Alger, entre l'Algérie et la Turquie.
La cérémonie de signature de ce mémorandum a été présidée par les ministres des Affaires étrangères algérien et turc, respectivement MM. Sabri Boukadoum et Mevlut Cavusoglu.
En réalité ce mémorandum avait été proposé en 2014 par la partie algérienne à la partie turque.
Dans la fiche technique présentant ce mémorandum il est bien précisé que dans le souci de protéger et de gérer les ressources en eau, les deux parties conviennent, à travers cet outil de coopération, d'échanger de l'information, de partager leurs expériences et de transférer la technologie pour satisfaire leurs objectifs en la matière.
Ainsi donc la collaboration portera sur "la coopération dans le développement des techniques utilisées dans les terres pour augmenter le niveau d'eau stockée dans le sol, l'organisation de visites de sites et d'échanges entre les experts des deux pays, l'impact du changement climatique sur les ressources en eau, la gestion de la sécheresse, le suivi de la qualité et de la quantité de l'eau et la réutilisation des eaux usées traitées dans l'irrigation agricole", comme l'indique parfaitement le document.
Celui-ci indique également que sur "le traitement des eaux usées, l'amélioration des systèmes d'irrigation agricole et la construction de barrages, le développement de programmes pratiques de recherche dans le secteur de l'eau, la coopération scientifique et technique dans les technologies de traitement des eaux ainsi que le partage d'expériences dans la gestion des ressources en eau relative aux systèmes fluviaux", comme mentionné aussi dans la fiche technique.

Développement continu des relations bilatérales algéro- turques
Et justement dans ce même ordre d'idées, le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut
Cavusoglu a fait savoir, mardi dernier à Alger, que son pays accordait un "grand"
intérêt à ses relations avec l'Algérie où sont présentes des centaines d'entreprises turques.
Reçu par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, à l'aéroport international d'Alger, Houari Boumediene, M. Cavusoglu a affirmé, dans une déclaration à la presse, que "la Turquie accorde un intérêt particulier à ses relations avec l'Algérie". Le MAE turc se déclare d'ailleurs "être réjoui de la présence de centaines d'entreprises qui investissent en Algérie, tout en remerciant l'Etat algérien pour la confiance qu'il a en nous". Sur le plan politique, la Turquie "insiste toujours sur la présence de l'Algérie dans les événements internationaux", a-t-il déclaré, saluant par la même le rôle "crucial" de l'Algérie aussi bien dans la solution de la crise libyenne que dans la région ou encore dans le monde islamique.
Cette visite a permis au chef de la diplomatie algérienne et son homologue turc d'examiner l'ensemble des volets des relations bilatérales et de procéder à un état des lieux de la coopération entre les deux pays.
Elle constituera également "une opportunité pour se concerter et échanger sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun", comme l'indique un communiqué du ministère.
Encore faut-il noter que cette visite de M. Cavusoglu intervient à un moment où la coopération et le partenariat entre les deux pays "connaissent une nouvelle impulsion et un développement notable dans divers domaines notamment ceux de l'énergie, de la sidérurgie et du textile", a ajouté la même source.
Le MAE n'a pas omis de rappeler la signature, il y a quelques jours, d'un accord entre Sonatrach et l'entreprise turque Ronsans, portant sur un investissement de 1.4 milliard Usd pour la réalisation d'un complexe de production de polypropylène.
En effet, le 26 septembre dernier, la compagnie nationale, Sonatrach, à travers sa filiale SPIC (Sonatrach Petrolium Investment Corp) et la compagnie turque CPEY, filiale de Ronesans, avaient signé à Istanbul l'ensemble des contrats nécessaires au lancement des études d'engineering du complexe pétrochimique pour la production de propylène et de polypropylène (PDH-PP) à Ceyhan en Turquie.
C'était l'aboutissement des efforts de deux années de travail continu des équipes des deux parties puisque Sonatrach et Ronesans avaient procédé, le 19 août 2019, à la création de la société de projet, une société mixte de droit turc dénommée, "Ceyhan Polipropilen Uretim Anonim irket" avec une structure d'actionnariat de 34% pour la SPIC et 66% pour CPEY.
L'investissement de ce projet est estimé à environ 1,4 milliard de dollars américains.
Il sera financé en mode "Project Finance", sans recours aux garanties des actionnaires, pour près de 70% par les banques et de 30 % par les actionnaires.
Sonatrach et Ronesans ont "déployé avec détermination tous les efforts nécessaires pour assurer la réussite de ce projet notamment en matière d'assiette foncière attribuée au niveau de la zone industrielle, de fourniture de la matière première +propane+ au projet assurée par Sonatrach à l'horizon 2040, des avantages fiscaux accordés au projet par deux décrets signés par le Président turc, Recep Tayyip Erdogan".


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)