Algérie

Ressources en eau: La chasse au gaspillage



Une rencontre régionale sur «l'économie de l'eau dans le programme 2010-2011» s'est tenue, hier dimanche, au palais de la Culture Malek Haddad, avec la participation des directeurs de l'Hydraulique, des Services agricoles, des conservateurs des Forêts et des secrétaires généraux des chambres d'Agriculture des 15 wilayas de l'est du pays.

La réunion a été présidée par les deux SG du ministère des Ressources en eau, Merah Zidane, et de l'Agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi.

Prenant la parole ce dernier a défini l'objectif de la rencontre qui consiste à faire la chasse au gaspillage, sous toutes ses formes, de cette ressource vitale et de chercher l'exploitation la plus optimale et la plus économique possible. En somme, ajoute M. Feroukhi, il s‘agit d'introduire le plus de rationalité dans son utilisation. C'est que, poursuit-il, le programme 2010-2014, enregistre un niveau d'investissement important et ce qui est visé, n'est pas moins que d'assurer l'autosuffisance alimentaire dans le pays. Ceci en matière bien sûr, de céréales, de produits laitiers et de viandes (rouges et blanches.). Et comme l'eau constitue un élément cardinal dans le process de production, la concertation entre les deux ministères est une réalité au plus haut niveau et ce qui est à rechercher par cette rencontre de cadres de plusieurs secteurs, est de créer cette même synergie, à l'échelle locale.

L'objectif du plan pour le secteur, fixant à l'horizon 2014 une surface de terres irriguées de 1,6 million d'hectares n'est pas une chimère mais rentre dans nos cordes. La condition est une coopération et une concertation sans faille, entre les deux secteurs et entre les niveaux local et central.

Dans son allocution le SG du ministère des Ressources en eau, tout en se félicitant de la concertation existante entre les deux parties, abordera d'autres aspects de la question. Il indique, «il vous est demandé de nous transmettre, au cas par cas et périmètre par périmètre, ce que vous envisagez de faire. Par exemple pour chaque retenue collinaire, quelles sont les propositions, La priorité consiste à valoriser l'existant, c'est-à-dire les 240.000 ha, dont seulement 52.000 sont exploités, c'est dire la marge de manÅ“uvre importante pour améliorer la surface irriguée. La valorisation de ce qui existe, dépend actuellement et pour l'essentiel des précipitations, des barrages, ou des retenues collinaires, soit des ressources dites conventionnelles ». Et de poursuivre qu'il ne faut toutefois pas, dédaigner toutes les études de projets qu'on peut faire dans le cadre des ressources non conventionnelles et penser à des réserves stratégiques constituées par des ressources sûres, s'appuyant sur des stations de dessalement d'eau de mer, déjà existantes sur le littoral, mais aussi de stations d'épuration dont les capacités de traitement seront, en 2014 de 1 milliard de m3 équivalent à 100.000 ha irrigués ».

Toujours selon M. Merah Zidane, le second axe de priorité consiste à veiller à la préservation des nappes souterraines et à s'occuper surtout de la mobilisation des eaux superficielles. Dans le débat, les points soulevés par les intervenants ont concerné, entre autres, les forages illicites qu'il faut éliminer et les modalités d'une coopération entre les différentes directions de wilaya.




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