Algérie

Respiration sifflante, une difficulté à respirer


Respiration sifflante, une difficulté à respirer

Respiration sifflante, une difficulté à respirer



Les causes
Evolution et complications possibles
Traitement et prévention : quelles solutions ?

Une respiration sifflante se traduit par un sifflement ou bruit anormal émis lors de l’expiration et/ou de l’inspiration. C’est un symptôme caractéristique de l’asthme mais qui peut aussi survenir dans d’autres contextes cliniques.

Description
Le sifflement est un bruit aigu émis lors de la respiration (le plus souvent à l’expiration). Il est dû à un rétrécissement des voies respiratoires : bronches, bronchioles, trachée, etc. On parle parfois de wheezing.

La respiration sifflante peut s’accompagner d’autres symptômes, notamment :

une gêne respiratoire ;
une toux, qui survient plus volontiers la nuit ;
une oppression thoracique ;
un essoufflement (en particulier à l’effort).
Les causes
La respiration sifflante ou wheezing est due à un rétrécissement du diamètre des voies respiratoires. L’air comprimé provoque un sifflement lors de son passage, le plus souvent à l’expiration, mais aussi parfois lors de l’inspiration.

Le rétrécissement des voies respiratoires peut être dû à plusieurs facteurs, par exemple :

une constriction des bronches (bronchospasme ou bronchoconstriction) ;
une inflammation ou un œdème ;
une obstruction (par un objet, une tumeur, etc) ;
la présence de sécrétions trop épaisses.
Le sifflement et les éventuels autres symptômes respiratoires peuvent être déclenchés par plusieurs facteurs :
infection respiratoire ;
exercice physique ;
pollution atmosphérique ;
stress ;
grossesse ;
tabagisme ;
facteurs météorologiques ;
ou encore des allergènes.
La cause la plus fréquente de sifflement lors de la respiration est l’asthme, qui concerne environ 7% de la population. L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui entraine une inflammation des bronches et les rend très sensibles à certaines substances ou situations (on parle d’hyperréactivité bronchique).

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est également une cause fréquente de respiration sifflante. Il s’agit d’une maladie généralement causée par la consommation de tabac.

Ceci dit, le wheezing peut aussi apparaitre dans d’autres pathologies, notamment :

l’insuffisance cardiaque, c’est-à-dire une « faiblesse » du cœur qui se traduit par un essoufflement ;
les allergies ;
l'anaphylaxie (choc allergique grave) ;
une infection respiratoire comme une bronchite aiguë, une pneumonie ou une bronchiolite ;
une tumeur (du poumon ou des voies respiratoires) ;
une épiglottite, une infection grave qui peut toucher les enfants ;
une bronchectasie, résultant d’une lésion des voies respiratoires ;
ou encore la présence d’un corps étranger dans les voies respiratoires.
Evolution et complications possibles
L’asthme est une maladie qui peut provoquer des crises graves voire entrainer la mort si elle n’est pas correctement maitrisée par les traitements. Dans les faits, l’asthme sévère est mal maîtrisé chez un malade sur 4, principalement en raison de la mauvaise observance des traitements ou de leur mauvaise utilisation.

La BPCO, quant à elle, est une maladie évolutive qui a un pronostic sombre. Elle est le plus souvent due au tabagisme et se caractérise par un déclin progressif (lent) de la fonction respiratoire.

Dans tous les cas, un sifflement respiratoire doit amener à consulter : il s’agit d’un signe de difficulté respiratoire qui ne doit pas être pris à la légère.


Traitement et prévention : quelles solutions ?
Concernant l’asthme, de nombreux traitements existent et sont efficaces. Un traitement bien conduit permet à l’immense majorité des asthmatiques de vivre une vie tout à fait normale.

Il existe deux types de traitement : le traitement de crise et le traitement de fond, pierre angulaire du traitement de l’asthme persistant. L’objectif de ce traitement est de normaliser la fonction respiratoire, de supprimer les symptômes (dont le sifflement) et de prévenir les crises en réduisant l’inflammation et l’hyperréactivité des bronches. Selon la sévérité de l’asthme, le médecin pourra prescrire un anti-inflammatoire bronchique (traitement de fond) à prendre régulièrement, souvent quotidiennement, même en l’absence de symptômes.

Il s’agit le plus souvent de corticoïdes à prendre en inhalation (budésonide, béclaméthasone, fluticasone). Les médicaments à prendre en cas de crise, quant à eux, sont appelés bronchodilatateurs.

D’autres traitements peuvent être administrés en cas d’asthme persistant : bêta2-mimétique à longue durée d’action (formotérol, salmétérol), antileucotriène (montélukast), théophylline…

Dans les cas d’asthme très sévère, des corticoïdes oraux (prednisone, prednisolone, méthyl-prednisone, bétaméthasone, dexaméthasone) peuvent être administrés pour des cures de quelques jours.

Concernant la BPCO, le traitement consiste à soulager les symptômes, car il n’existe malheureusement pas de thérapie capable de modifier le cours de la maladie. On utilise notamment les médicaments bronchodilatateurs (bêta-2-agonistes, anticholinergiques, théophylline) et les corticoïdes inhalés.

Pour les autres situations associées à un sifflement respiratoire, une prise en charge médicale sera proposée selon la cause, au cas par cas.