Algérie

Résoudre le problème de la pollution prendra du temps


Résoudre le problème de la pollution prendra du temps
Pékin suffoque sous les particules fines, mais il n'existe pas de solution rapide pour éclaircir l'atmosphère...
Quelques jours après qu'un épais brouillard ait recouvert Pékin, le futur Premier ministre chinois Li Keqiang a ajouté pour la première fois sa voix au concert des appels à lutter contre la pollution atmosphérique, même s'il n'a pas proposé de solutions concrètes. «C'est un problème qui vient de loin, et sa résolution demandera du temps. Mais nous devons agir», a-t-il déclaré ce mardi sur les ondes de la radio d'Etat. C'est la première fois qu'un membre du Comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois aborde la question des taux de pollution record. «D'un côté, nous devons accroître la puissance de notre politique de gestion environnementale et d'autres objectifs annoncés officiellement, et de l'autre nous devons rappeler à la population qu'elle doit augmenter la protection individuelle. Nous sommes dans une situation qui requiert une prise de conscience, une participation de l'ensemble de la population et une gestion politique conjointe», a-t-il déclaré. Les émissions d'usines en banlieue de Pékin, le chauffage aux briques de charbon, les centrales électriques au charbon et les gaz d'échappement de millions de véhicules provoquent régulièrement un épais brouillard blanc sur la capitale chinoise, souvent pendant plusieurs jours d'affilée. Le bureau pékinois de l'Observatoire environnemental de la Chine a déclaré ce lundi qu'un plan de réduction de la pollution avait été mis en place pendant une journée, avec pour principal objectif de réduire le nombre de voitures de fonctionnaires en circulation et de couper de 30 % les émissions de 54 usines entourant Pékin. Les travaux d'excavation et de démolition ont, par ailleurs été temporairement arrêtés sur 28 sites de construction. Ma Jun, écologiste fondateur de l'Institut pour les affaires publiques et l'environnement, a déclaré que le traitement par le gouvernement de la récente vague de pollution était «sans précédent» en termes de transparence. «La première étape est de dire aux gens la vérité, et de faire de leur santé une priorité du gouvernement. Avoir le courage d'affronter la réalité est la condition de toute solution d'ampleur», a-t-il dit. «La région a été trop dépendante de l'industrie lourde, particulièrement polluante. Le volume de rejet va bien au-delà de la capacité de l'environnement. Nous devons donc modifier la structure de l'économie et changer le modèle de croissance», ajoute l'écologiste. La pollution ne semble pour autant pas avoir privé de leur esprit les Pékinois, comme le montrent les commentaires des internautes. «J'aime notre ville mais je refuse d'être un aspirateur humain», a dit l'un d'entre eux. Si les conditions se sont quelque peu améliorées mardi, la forte pollution atmosphérique a suscité la colère des habitants de la capitale et poussé certains médias d'Etat, habituellement dociles, à critiquer l'inaction du gouvernement.
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