Algérie

Résorption de l'habitat précaire à SOUK-AHRAS


Les chiffres liés à l'éradication de l'habitat précaire sont éloquents, avec la mise en ?uvre d'un programme de 3000 logements et la distribution, en trois mois à peine, de près de 600 autres, rien que pour la commune chef-lieu de wilaya, où l'on dénombre 25 bidonvilles pour une population de mal-logés sans cesse grandissante.On rappellera à titre indicatif que l'état a consenti dans ce domaine de grands efforts, en lançant, dans le cadre du quinquennat en cours, 2000 autres unités de type logement rural. Ces attributions ont permis, il faut le signaler, le relogement de bon nombre d'anciennes familles de la ville de Souk Ahras, qui avaient été jusqu'ici exclues des listes de bénéficiaires de logements sociaux, même si elles justifiaient du droit au recasement, du fait de la précarité dans laquelle elles vivaient. Ces attributions ont également permis à la libération de centaines de logements vétustes et leur récupération avec jouissance immédiate des lieux par leurs propriétaires légaux. Un assainissement indirect du foncier dans cette ville, notamment en ce qui concerne les habitations appartenant à des héritiers, mais occupées depuis des générations par des tiers et qui étaient confrontés à des procédures judiciaires inextricables.
Ces décisions, qui ont concerné une bonne partie du vieux bâti des quartiers périphériques de Souk Ahras et la quasi-totalité du centre-ville, ont été accueillies avec soulagement, mais elles n'ont malheureusement pas bénéficié à tout le monde.
L'exemple le plus édifiant à ce propos est sans nul doute celui de cette octogénaire, locataire depuis l'indépendance d'un minuscule deux-pièces, dans un immeuble menaçant ruine situé à quelques dizaines de mètres seulement de la place centrale de la ville. Mme Drici Cherifa, qui occupe ledit immeuble avec cinq autres familles, a eu la mauvaise surprise de voir un à un ses voisins quitter la bâtisse pour un appartement tout neuf, sauf elle et ses trois enfants.
Sa désillusion a été plus grande quand on lui a appris que l'APC et la daïra ne l'ont pas incluse dans la liste définitive des bénéficiaires et qu'elle devra se débrouiller toute seule pour se trouver un nouveau logis, ceci sans lui en expliquer les raisons. Elle a bien cherché, malgré son âge avancé et le diabète qui l'affaiblit plus encore, de se faire entendre par le wali, mais ses démarches ont été vaines, le chef de l'exécutif ayant refusé à son tour de la recevoir, du moins c'est ce qui lui a été répondu par l'administration. Désespérée par ce qu'elle considère comme une mesure injuste, elle a décidé d'en appeler aux plus hautes instances du pays pour recouvrer ce qu'elle considère comme un droit. ?Je demande au président de la République de bien vouloir se pencher sur mon humble cas?, supplie la malheureuse dame. ?Il est impossible que le premier magistrat de l'Algérie tolère pareille injustice. Je suis sûre que si on l'informe de ma situation, il exigera qu'on m'aide en m'accordant le droit à un toit décent, comme cela a été fait pour mes voisins. Dites-lui, s'il vous plaît, qu'une vieille Algérienne et ses trois enfants sont sur le point d'être jetés à la rue, sans autre forme de procès?, poursuit-elle éplorée. Et de conclure : ?En attendant qu'une âme charitable daigne s'occuper de nous, nous sommes obligés de survivre seuls dans cet immeuble, sans eau ni électricité.?
A. A
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)