Algérie

Résonances maghrébines



Résonances maghrébines
Après une programmation riche de dix jours, la 8e édition du Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes s'est clôturée, dimanche soir, à la salle Ibn Zeydoun.Un monde des plus impressionnants est venu assister au baisser de rideau de cette 8e édition. L'affluence était telle que les travées et les allées étaient occupées par les mélomanes. Le coup d'envoi de la soirée est donné par la projection d'un documentaire d'une dizaine de minutes retraçant les moments forts du festival. Place ensuite à l'Ensemble maghrébin de musique andalouse, dirigé par le chef d'orchestre Samir Boukredera. Riche d'une soixantaine de musiciens, l'Ensemble maghrébin de musique andalouse est le fruit d'une résidence entre l'Ensemble de malouf de Sousse, l'orchestre de Mohamed Laribi Temsamani de Tétouan, et l'Ensemble national algérien de musique andalouse. L'Algérie ouvre la soirée avec quelques éléments des trois prestigieuses écoles d'Alger, de Tlemcen et de constantine.Un extrait de la nouba Mezmoum est à l'honneur, suivi d'un enchaînement de trois insiraf, d'un betaîhi et de deux khlass. Les artistes Lamia Mâadini, Nesrine Ghenim, Imane Sahir, Hania Bekhti, Billel Bestani et Abbès Righi ont impressionné par leur tour de chants exceptionnels. Chapeau bas pour le jeune musicien constantinois Abbès Righi, qui a su donner naissance à une ambiance des plus entraînantes. Preuve en est avec les titres chantés dont Haramta bika nouassi ou encore Min hawa. Le public n'a point été avare en youyous et applaudissements. Constitué d'une douzaine de musiciens, l'Ensemble de malouf de Sousse a donné un aperçu de son talent à travers une wasla en mode esyain. Le Maroc a également brillé à travers l'orchestre de Mohamed Larbi Temsamani de Tetouan. Ce dernier a exécuté dans la pure tradition marocaine un extrait de la nouba maya, suivi d'une série d'autres mouvements. Comme pour mieux sceller cette alliance musicale maghrébine, vers la fin du concert une improvisation était à l'honneur. Trois chanteurs de chaque pays ont offert un bouquet musical spécifique de leur répertoire ancestral. L'artiste marocain, Saïd Mechbel, a chanté de sa voix puissante Alfia El Fassiya» , Ralem Aoun de Tunisie a fredonné Y a layl y a layl, et Abbès Righi a excellé dans Haramtou nouassi. Au terme d'une heure et demie d'une belle performance, le commissaire du festival, Aïssa Rahmaoui, a annoncé la clôture de cette 8e édition. Il n'a pas manqué d'indiquer que des efforts plus considérables seront déployés pour l'année prochaine. «Nous comptons élargir la liste des têtes d'affiche pour l'édition 2014. Sans la présence du public, le festival ne saurait exister. Nous pouvons affirmer que l'édition de cette année a tenu toutes ses promesses. L'une de ces promesses est que nous progressions sur la même ligne avec laquelle nous avons commencé ce festival», conclura-t-il avec une pointe de satisfaction.




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