Algérie

Résolution des crises en Libye et au Mali: Alger et Paris veulent travailler ensemble


L'Algérie et la France comptent renforcer leur dialogue sur les questions sécuritaires, notamment dans le Sahel.Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a qualifié ce dialogue entre les deux pays de «riche», affirmant que les deux parties vont le poursuivre dans le domaine stratégique et de sécurité. A l'issue des travaux de la 5e session du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) et de la 4e session du dialogue stratégique algéro-français, M. Messahel a souligné que la session a été marquée par un échange sur les situations de conflit que vit notre région, telles que la situation au Mali, au Sahel et en Libye. «Je dis que je suis satisfait de cet échange de vues. Ça nous a permis de continuer à soutenir les efforts des Nations unies, que ce soit pour ce qui est de la Libye, soutenir les efforts de M. Ghassan Salamé, soutenir sa feuille de route, et faire en sorte que cette feuille de route fasse l'objet du soutien attendu par les partenaires amis de la Libye afin que ce pays retrouve sa stabilité et sa sécurité», a-t-il déclaré.
Concernant le Mali, M. Messahel a rappelé que l'Algérie est partenaire dans les efforts des Nations unies, et dans la mise en ?uvre de l'accord dans le cadre du comité de suivi de l'accord né du processus de l'accord d'Alger et de Bamako. «Nous sommes satisfaits des efforts qui sont faits par le gouvernement malien et des partenaires signataires de cet accord. Il est évident qu'il n'y a pas de mise en ?uvre de l'accord s'il n'y a pas de confiance», a-t-il lancé.
Le chef de la diplomatie algérienne a cité la question de la migration clandestine, du terrorisme, du crime organisé, affirmant qu'une paix retrouvée au Mali et en Libye «nous permettra d'aller de l'avant». De son côté, le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé qu'il est de la responsabilité de la France et de l'Algérie de travailler «ensemble» dans la résolution des crises. «Nous sommes convaincus que le partage d'expériences et d'initiatives d'échanges opérationnels sont essentiels pour y répondre sur la scène régionale, notamment au Mali et en Libye. L'Algérie est un partenaire incontournable, et il est de notre responsabilité de travailler ensemble à la résolution des crises qui affectent la stabilité de notre environnement, et nous sommes sur beaucoup de ces sujets complètement en phase», a-t-il affirmé. «Nous en parlons très souvent, nous avons des initiatives communes et nous voulons poursuivre dans cette logique, en pleine insertion avec les engagements pris au niveau des Nations unies en ce qui concerne le Mali et la Libye en particulier», a-t-il ajouté. Jean-Yves Le Drian a révélé qu'il a commencé à réflechir avec son homologue algérien à la mise en ?uvre du sommet des deux rives, qui permettra de donner une relation commune pour le développement des deux rives de la Méditerranée. Il a indiqué qu'il a évoqué avec le MAE algérien les possibilités de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine des défis migratoires auxquels ils font face.
Sahara occidental : Alger réitère ses engagements
L'une des questions de divergences entre Alger et Paris est celle du Sahara occidental. Abordant cette question, M. Messahel a fait observer que «nous sommes à la veille d'une réunion qui a été initiée par le SG des Nations unies et par son Représentant personnel, Hörst Kohler». «C'est la réunion de Genève des 4 et 5 décembre prochain sur la question du Sahara occidental. Là aussi, l'Algérie est engagée pleinement dans la mise en ?uvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment sa résolution 2414 », a-t-il affirmé. L'Algérie appelle, en effet, à l'application des résolutions onusiennes, notamment l'organisation d'un référendum d'autodétermination, alors que la France est accusée d'appuyer le Maroc. Des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU présents ces derniers jours au débat sur la Minurso, seule la France, soutien incondionnel du Maroc, a exprimé son opposition à un renouvellement de six mois, proposé par l'administration américaine pour appuyer le processus onusien, selon l'APS.
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