Résignation à l'idée d'une saison blanche

Au moment où, sous d'autres cieux, les différentes instances (internationales) multiplient les projections, les propositions et les protocoles en vue d'une reprise des compétitions à la mi-mai ou carrément au mois d'août, l'idée d'une saison blanche fait doucement mais sûrement son chemin dans l'imaginaire collectif mouloudéen.Premier argument avancé : l'impossibilité de reprendre la compétition officielle sitôt le déconfinement instauré. La longue trêve observée impose, en effet, toute une nouvelle préparation avant de songer à (re)lancer dans le bain des joueurs dont la plupart n'ont fait qu'entretenir légèrement leur condition physique en cette période de crise sanitaire et d'interdiction de tout regroupement. L'entame du mois sacré du Ramadhan ne facilitant aucunement la donne pour que cette préparation y soit programmée, il faudra donc attendre la fin du mois de mai, dans le meilleur des cas, pour y lancer les premiers jalons.
L'autre raison, certainement la plus présente dans l'esprit mouloudéen, est l'absence de tout challenge excitant qui attendrait les Rouge et Blanc d'El-Hamri d'ici à la fin de saison (virtuelle). Eliminé précocement en coupe d'Algérie, à Boufarik rappelle-t-on, distancé de dix points par le leader du classement en championnat et avec un confortable matelas de onze unités sur les équipes en position de relégable, le Mouloudia d'Oran n'a (presque) plus rien à espérer de cette saison footballistique.
Ni rien à craindre. Même l'objectif initialement ciblé, à savoir un podium qui donnerait accès à une compétition internationale, qu'elle soit continentale ou régionale, semble assez lointain, puisque pas moins de sept unités séparent la troupe à Cherif El-Ouazzani du Mouloudia d'Alger qui dispose, du reste, d'un match en plus à jouer.
Ce retard de dix points sur le leader et de sept points sur le troisième paraît, d'ailleurs, non rattrapable, quand bien même il resterait encore huit journées de championnat à disputer. Ce qui explique, assez logiquement, pourquoi la direction oranaise estime qu'une saison blanche serait la meilleure option à prendre pour cet exercice 2019-2020.


Rachid BELARBI