Algérie

Résidents, travailleurs et enseignants devant la présidence



Les médecins-résidents ont passé la nuit du lundi au mardi près de la présidence. Ils comptent poursuivre leur mouvement jusqu'à ce que leurs revendications soient entendues. Depuis mercredi dernier, les résidents tentent de déposer «une lettre ouverte» à l'attention du Président de la République, mais en vain. «Aucun contact pour le moment avec les responsables au niveau de la présidence», a indiqué hier un des délégués du collectif des médecins-résidents.

A quelques mètres plus bas, ce sont des travailleurs des ex-ERIAD de la ville de Sig qui se trouvaient là. Ils avaient pour revendication l'augmentation de leurs salaires. Certains d'entre eux arboraient leurs fiches de paye. Leur tentative de se regrouper devant la présidence de la République se justifie, selon eux, par l'absence de répondant après avoir frappé à toutes les portes. «Nous sommes payés en dessous du SNMG», clament-ils. Ils signalent que toutes les augmentations des salaires depuis 2005, ils «ne les ont pas touchées».

Ils réclament d'autre part d'exercer librement leurs droits syndicaux. «On licencie quand on veut sans la présence des représentants des travailleurs et sans raison, sous divers prétextes», disent les travailleurs de l'entreprise qui sont déjà en grève depuis quelques jours.

Dix mètres plus bas, ce sont des enseignants des régions du Sud que se sont donné rendez-vous devant le siège du ministère de l'Education nationale pour réclamer au sujet de la prime de zone. Promulguée par décret depuis 2005, cette prime n'a pas connu encore son application, disent les enseignants venant de Ghardaïa, Adrar, Djelfa et d'autres wilayas du Sud.

A 12h30 environ, face à l'entrée principale du Lycée Bouamama, les trois sit-in qui se déroulaient calmement sous les regards des agents de l'ordre sont vite submergés par l'arrivée des étudiants qui marchaient depuis le centre d'Alger et qui voulaient monter jusqu'au siège de la présidence de la République. Devant le nombre des étudiants marcheurs, ils n'avaient d'autre choix que de les laisser passer et se mettre sur le côté. Aux environs de 15 heures, la route est rouverte à la circulation et ce sont les camions de transport des agents antiémeutes qui occupèrent les lieux où les résidents avaient élu domicile.




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