Résidents : sit-in et marche à Sidi Bel-Abbès

Des centaines de médecins ont battu le pavé, encadrés par un dispositif de sécurité important.Un sit-in au sein du CHU Abdelkader-Hassani et une marche pacifique sur la route menant à la faculté de médecine ont été organisés, hier matin, par des centaines de médecins résidents de Sidi Bel-Abbès, et ce, pour réitérer leur ferme détermination à poursuivre la protestation pour la satisfaction de leurs revendications, formulées il y a plus de 7 mois.
Munis de banderoles et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire "La résistance est un devoir", "Moi je suis un médecin et un citoyen algérien", "Résident toujours debout", "Jusqu'au bout, jusqu'au bout", "Le médecin résident vit l'enfer", "Médecine de guerre, jusqu'à quand '" et "Un volcan d'esclavage", les protestataires étaient unanimes à dire haut et fort : "Nous ne lâcherons pas prise, malgré les intimidations de l'administration, et c'est pour cela que nous sommes venus aujourd'hui pour prouver que nous demeurons toujours débout et solidaires avec nos amis qui subissent d'interminables menaces émises par les chefs de service, surtout lors du dernier conseil scientifique, notamment pour la non-validation de l'année de stage par rapport à la spécialité de chacun des médecins."
Selon le Dr Slimani Youcef, représentant des médecins résidents de Sidi Bel-Abbès, "la grève a débuté le 14 novembre dans le but d'apporter des changements et d'améliorer les conditions de travail, de formation, la révision du statut du médecin résident et le problème de l'obligation du service civil. Nous entamons le septième mois de grève et nous attendons toujours un sérieux dialogue avec la tutelle pour sortir de cette impasse, revenir au travail et reprendre le cours de notre formation". Et d'ajouter : "Donc, nous campons sur nos positions, à savoir le maintien de notre mouvement de grève, l'arrêt des gardes au niveau du CHU et le service minimum. Ce sont des positions et des décisions nationales, et nous devons les respecter jusqu'à la satisfaction de nos revendications".
Au sujet du service minimum, le Dr Nadir Mellah, représentant de la Camra, a indiqué : "Nous avons conditionné le retour à l'activité de garde par la reprise des négociations, mais en vain. Donc, après la tenue de l'assemblée générale, la majorité des résidents a décidé de maintenir la position de l'arrêt de garde, jusqu'à la reprise du dialogue." Et de poursuivre : "Notre mouvement de grève sera également ponctué, dans les prochains jours, par une marche pacifique nationale à Sidi Bel-Abbès et deux autres régionales à Tizi Ouzou et à Annaba."
À noter que le sit-in et la marche ont été encadrés par un important dispositif sécuritaire, et tout s'est déroulé dans le calme.
A. BOUSMAHA