S’étendant sur 10 hectares et devant comprendre 17 suites royales, un parcours de golf, des piscines et autres, la résidence d’Etat, dont la première pierre a été déposée par Bouteflika en 2008, est à l’abandon depuis 2013.
Installé sur le site contesté de l’historique villa Rivaud, sur les hauteurs de la ville, le projet a été confié, dans un premier temps, à l’entreprise égyptienne Arab Contractor’s, avant d’être interrompu puis repris par une société chinoise. En 2013, les travaux ont été définitivement suspendus pour des raisons que l’on ignore. Sauf que ce projet faramineux avait englouti, entre-temps, pas moins de 500 milliards de centimes. Usurpation de l’histoire et gaspillage de l’argent public, le Président démissionnaire n’est pas allé au bout de son rêve…de son extravagance. Le puissant wali de l’époque, Nouri Abdelwahab (promu plus tard, ministre de l’Agriculture, puis du Tourisme, avant d’être mis aux oubliettes) avait fait de ce projet présidentiel son cheval de bataille. Sa raison d’être.
Ce projet gargantuesque, qui nécessitait une rallonge budgétaire de 500 autres milliards de centimes, devait être achevé avant 2011, année de «Tlemcen, capitale de la culture islamique», pour accueillir les chefs d’Etat et les hautes personnalités du monde. Les travaux évoluaient lentement et, réalisant certainement que cette infrastructure ne verra pas le jour dans les délais, les pouvoirs publics, paniqués, décidèrent de construire le palace Hôtel Renaissance, en confiant le projet aux Chinois qui le livrèrent en 12 mois. Aujourd’hui, la «résidence d’Etat» est une épave enlaidissant l’environnement édénique de Birouana. Une laideur payée 500 milliards de centimes, greffés sur l’argent du contribuable. Fera-t-on payer les responsables de ce détournement qui ne dit pas son nom ?
Posté Le : 22/06/2019
Posté par : tlemcen2011
Source : CHAHREDINE BERRIAH - EL WATAN