Algérie

Réserves pétrolières de la Libye



Les Etats-Unis raflent les contrats Le rapprochement entre Washington et Tripoli a été scellé, samedi dernier, par onze contrats d?exploration et de production pétrolière sur les quinze concessions mises aux enchères par les autorités libyennes. Les compagnies européennes Total (France), Agip (Italie), Repsol (Espagne) et British Petroleum (Grande-Bretagne) sont, quant à elles, revenues bredouilles. Peut-être seraient-elles plus « chanceuses » pour les deux prochains appels d?offres prévus au courant de l?année 2005. Ce qui semble pour le moment mettre en sourdine la controverse entre le Vieux Continent et les Etats-Unis sur l?attribution des contrats. D?autant que la pilule n?est toujours pas passée s?agissant de la reconstruction de l?Irak, dont le monopole a été pris par les Américains. Particulièrement du côté de la France qui avait demandé de placer la reconstruction de l?Irak sous l?égide de l?ONU. Dominant déjà le marché pétrolier algérien, aux côtés des Britanniques, les Américains posent fermement pied en Libye, un nouveau pôle d?attraction au Maghreb pour les investisseurs internationaux. Après deux décennies d?absence dans ce pays en raison des sanctions économiques imposées par les Etats-Unis, les compagnies américaines Occidental Petroleum Corp (avec neuf concessions), Chevron Texaco et Amerada Hess (une concession chacune) auront à explorer une surface de 127 000 km2, sans oublier Petrobras (Brésil), Indian Oil Corporation (Inde), Verenex Energy (Canada) et Sonatrach (Algérie). La Jamahirya, qui dispose des plus grandes réserves énergétiques en Afrique, produit actuellement 1,5 million de barils par jour. Elle espère, dans une dizaine d?années, dépasser la barre des 3 millions de barils par jour. Ces réserves énergétiques ont particulièrement aidé la Libye à revenir sur la scène internationale, et ce, malgré les protestations de quelques défenseurs des droits de l?homme. Le régime du président Mouamar Kadhafi est toutefois parvenu à faire taire les contestations en reconnaissant sa responsabilité dans l?attentat de Lockerbie (Ecosse), survenu en décembre 1988, et qui avait fait 270 morts. Il a indemnisé généreusement les familles des victimes à hauteur de 10 millions de dollars chacune. L?autorisation donnée aux contrôleurs internationaux en armement de procéder à des investigations en Libye a fait le reste. Pour autant, l?ouverture tous azimuts de ce pays à l?Occident, particulièrement aux Etats-Unis, n?a pas eu les retombées escomptées en matière d?assistance économique. Le président Kadhafi, dans une interview au Time Magazine, publiée dimanche dernier, a en effet reproché aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne de ne pas avoir tenu leurs promesses. « Ils ont promis, mais nous n?avons encore rien vu venir », a-t-il déploré, ajoutant qu?il s?attendait à un programme du type plan Marshall. « La Libye et le monde entier attendaient une réponse positive, pas seulement des mots, bien que cela ait été de beaux mots, de la part de l?Amérique et de l?Europe », a-t-il ajouté.


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