Algérie

Réserves de change : «Il n'y a pas d'alternative aux bons du trésor américain», selon Sid-Ali Boukrami



Réserves de change : «Il n'y a pas d'alternative aux bons du trésor américain», selon Sid-Ali Boukrami
Photo : Fouad S. Le secrétaire d'état chargé de la statistique auprès du ministère de la Prospective et de la Statistique, Sid-Ali Boukrami, affirme qu'il n'y a pas d'alternative aux bons du trésor américain. «Tout le monde critique les bons du trésor américain et tout le monde prend les bons du trésor américain parce qu'il n'y a pas d'alternative», a-t-il dit, hier, sur les ondes de la chaîne III.  Il a expliqué que ces bons ont été déclassés, mais en réalité, le marché n'a pas répondu contrairement aux bons du trésor européens qui sont mieux classés, mais toujours déclassés sur le marché.  Concernant la Chine où il doit y avoir une mutation, M. Boukrami estime qu'il faudra attendre vingt ans pour que le yuan devienne une monnaie de réserves. Il a rappelé que la Chine est en excédent de 3 500 ou 4 000 milliards de dollars et paye tout cash, contrairement aux Etats-Unis qui ont une dette énorme et qui doivent garantir leurs bons du trésor. Quant à  la gestion des finances, le secrétaire d'Etat chargé de la statistique appelle à  ce qu'il y ait de la transparence dans le domaine parce que «éthique, transparence et gouvernance veulent dire la même chose», a-t-il soutenu en affirmant qu'il ne faut pas détenir l'information. D'après lui, c'est bien de tirer les leçons du passé sur le plan de la régulation de la recette. «L'Algérie a maintenant une dette nulle avec une dette extérieure avoisinant le zéro, une dette publique réduite... Mais ça ne veut pas dire que sur le plan macroéconomique, on est tout à  fait au top. Cela ne peut pas dire aussi qu'au plan du fonctionnement des entreprises, c'est satisfaisant», a-t-il diagnostiqué. Il ajoutera qu'«il faut approfondir la connaissance de la société et de mieux en mieux renfoncer la cohésion sociale et d'élargir le consensus autour du minimum d'exigences», a-t-il ajouté.  Selon l'intervenant, la société résiste profondément à  l'évaluation et la question à  se poser est comment passer des compétences individuelles qui sont incontestables aux compétences collectives. «Pour arriver à  cela, il faut regarder la société comme elle est, déjà, il y a l'informel qui est la réalité qui s'impose à  nous. Il faut bien connaître l'économie réelle», recommande-t-il. Le secrétaire d'Etat chargé de la statistique a, enfin, défendu le recensement économique réalisé par l'Office national des statistiques (ONS). Il a affirmé que le premier pari, qui était de rapprocher  l'administration des opérateurs économiques, a été tenu. Cependant, sur le plan aspect technique, il n'y a pas eu d'incidents majeurs. «L'opération s'est très bien déroulée. Les régions un peu difficiles ont été Tizi Ouzou, Bejaia et Alger», a-t-il indiqué.


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