Algérie

Réserves de change de l’Algérie placées aux Etats-Unis Le danger est réel, selon les spécialistes


Réserves de change de l’Algérie placées aux Etats-Unis Le danger est réel, selon les spécialistes
La crise de la dette américaine sème le trouble dans les milieux financiers internationaux. Les débats se prolongent au Congrès et au Sénat pour trouver un accord sur le relèvement du plafond de la dette. Et pendant ce temps le monde s’inquiète. Les États‑Unis risqueraient‑ils de ne plus pouvoir payer leurs créanciers ?
Parmi ces derniers figure l’Algérie qui a placé une grande partie de ses réserves en bons du Trésor américain. Pour les spécialistes, le danger est réel. Ce dimanche 31 juillet, Nikolaus von Bomhard, PDG de Munich Re, le premier réassureur mondial, a affirmé dans une interview au journal allemand Sueddeutsche Zeitung qu’un « effet domino est possible » dans le cas où les États‑Unis se retrouveraient en situation de défaut de paiement.
Mais il y a plus inquiétant pour l’Algérie : Selon Nikolaus von Bomhard, il n’existe plus aujourd’hui « de placement absolument sûr », y compris les emprunts d’État. « Un emprunt d’État n’est plus ce qu’il était, un investissement sûr à tout égard », a‑t‑il affirmé. Une déclaration qui vient contredire les affirmations des autorités algériennes sur le caractère « sûr » de ces produits financiers.
Si les parlementaires américains ne se mettent pas d’accord pour relever le plafond de la dette avant mardi, le Trésor américain a prévenu qu’il ne pourrait pas payer toutes ses factures. Certes, on ne connaît pas encore l’issue de cette crise, mais il ne fait aucun doute que tous les pays devront en tirer les conséquences. Pour l’Algérie, cela signifie remettre sur la table la question du placement des réserves de change. Les spécialistes appellent à la diversification des placements. Mais le gouvernement et la Banque d’Algérie restent sourds à ces recommandations.
On a appris il y a quelques jours que ces réserves ont encore atteint un niveau record sur les six premiers mois de l’année : 173,63 milliards de dollars. Si les autorités sont plutôt discrètes sur la manière dont ces réserves sont gérées, elles ont toujours expliqué que le critère primordial était le risque minimum des placements. D’où les placements en bons du Trésor américain, réputés très fiables jusqu’à présent, au même titre que les autres obligations d’État dans le monde.
Mais dorénavant, si on en croit les experts, même ces obligations ne sont plus aussi sûres. Dès lors, au‑delà de leur faible rendement, les bons du Trésor américain viennent de perdre leur atout premier, à savoir leur sécurité. Mais cette alerte va‑t‑elle conduire la Banque d’Algérie, qui gère les réserves, à revoir sa stratégie ? Jusqu’ici les multiples critiques relatives à cette gestion n’ont jamais été entendues
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