Algérie

Réserves



Le ministre de l'Energie a fait état sur les ondes de la Chaîne III des inquiétudes des pouvoirs publics sur la croissance importante de la consommation des produits pétroliers, actuellement, qui risque de doubler dans 15-20 ans. D'où l'urgence d'accroître les réserves d'hydrocarbures pour faire face au boom de la demande et de développer des ressources non conventionnelles. Cela justifie les amendements à la loi sur les hydrocarbures bientôt soumis à l'examen du Parlement, l'objectif du nouveau texte étant d'augmenter les investissements via les multiples incitations au profit de la compagnie pétrolière nationale et de ses partenaires étrangers pour intensifier l'exploration, confirmer le potentiel de ressources non conventionnelles et relancer la recherche d'hydrocarbures dans l'offshore et dans les zones peu explorées : le nord et le sud-ouest du pays.
S'il faut applaudir ces nobles intentions, en revanche, les déclarations des officiels aujourd'hui renvoient aux limites de la stratégie énergétique actuelle. En effet, les pouvoirs publics hésitent à mettre en place un modèle de consommation énergétique plus rationnel, aujourd'hui caractérisé par le gaspillage de ressources non renouvelables et une timide politique d'économie d'énergie.
Seconde réserve : on n'insiste pas trop, à la suite de différents experts pétroliers, sur la nécessité de ne produire que ce dont on a besoin pour faire face aux dépenses budgétaires indispensables et conserver les réserves de pétrole et de gaz pour les générations futures. Par exemple, limiter notre production de pétrole à 1,2-1,4 MBJ et nos exportations de gaz à 60 milliards de mètres cubes par an.
Troisième réserve : il convient de développer les énergies renouvelables dont le solaire afin de préserver les ressources hydrocarbures. Or, les pouvoirs publics hésitent depuis plusieurs années à mettre en application les textes portant fixation des subventions destinées aux investisseurs dans le renouvelable et le prix de cession à Sonelgaz du kwh produit à partir, par exemple, de l'énergie solaire. Ce qui bloque les projets d'investissement dans ce domaine.
Enfin, le sujet est trop sérieux pour qu'il soit discuté uniquement dans les bureaux du ministère. Il invite, quitte à le répéter, à un débat d'experts sur ces questions, vulgarisé en vue de la compréhension des enjeux par un plus large public. n


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