Réserve biologique de Djebel Ouahch : des richesses à protéger

Située à 10 km au nord de la ville de Constantine, à une altitude entre 880 et 1120 m, la réserve biologique de Djebel Ouahch s'étend sur 19 hectares.Créée en 1906 par l'administration française, elle était destinée à abriter un espace d'essai pour arbres ramenés de plusieurs régions du monde, qui seront sélectionnés pour le reboisement. Avec sa flore d'une grande diversité, la réserve compte 44 espèces d'arbres répartis sur 15 familles. Une richesse qui reste dominée par les pins, les cèdres, les sapins, les eucalyptus, les frênes, les platanes et les chênes.
Le site sera classé réserve biologique en 1970 qui sera gérée par la Conservation des forêts. Les lieux abritent aussi quatre lacs communicants réalisés par les Français en 1860 pour les besoins de l'irrigation. A ce jour, les lacs n°1 et 2 sont pratiquement asséchés, surtout après les dégâts occasionnés par les travaux du tunnel de l'autoroute Est-Ouest.
Seuls les lacs n°3, d'une superficie de 0,6 ha et n°4 qui s'étend sur 1,5 hectare, continuent de faire de la résistance face à la pollution et l'incivisme des visiteurs. La réserve abritait une riche faune, dont 12 espèces de mammifères, 5 variétés de reptiles et une trentaine d'espèces d'oiseaux. Des animaux dont certains ont complètement disparu et d'autres sont sérieusement menacés. La réserve a connu une sérieuse dégradation en raison des multiples incendies enregistrés chaque année, en plus des actes de déboisement sauvage et des pâturages anarchiques.