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Réseaux sociaux : Une guerre de titans se profile



Réseaux sociaux : Une guerre de titans se profile
Lancé à titre expérimental, le nouveau service de réseautage social Google+, du géant de la recherche Internet, annonce le début d'une confrontation avec Facebook sur le terrain des réseaux sociaux. La bataille des mastodontes évoquée depuis quelque temps, entre le réseau social Facebook, fort de son «armée» d'abonnés, et le moteur de recherche Google qui brasse des milliards de visiteurs périodiquement, vient de prendre une nouvelle tournure sous l'impulsion d'une nouvelle offre de Google qui a révélé, fin juin dernier, les contours de son futur réseau social, un secteur sur lequel il a toujours échoué à  s'imposer. Baptisé Google+, il aura pour principal objectif de faire concurrence à  Facebook. Mais avec Google+, le moteur de recherche annonce qu'il veut d'emblée se distinguer de son rival en mettant l'accent sur la confidentialité des données mises en ligne par les futurs utilisateurs. Facebook est la cible de critiques récurrentes sur ses failles dans la protection des données. Mais aussi sur la communication de certaines informations aux annonceurs. L'annonce du lancement de Google+ n'est pas une surprise, pour les observateurs. Lorsque Larry Page, cofondateur de Google, a pris la direction générale du moteur de recherche en avril, il a mis le développement des réseaux sociaux en tête de ses priorités. L'objectif étant surtout de contrer la suprématie de Facebook sur ce terrain. Chaque mois qui passe renforce la domination du réseau social. Les internautes passent désormais plus de temps sur les pages de Facebook que sur celles du moteur de recherche. Selon Com-Score, le spécialiste de la mesure d'audience sur Internet, les internautes ont consacré en mai 13 % de leur temps passé sur Internet à  Facebook, contre 10 % seulement à  Google. Pourtant, en mai, plus de 1 milliard d'internautes ont consulté les sites de Google. Pour l'heure, Google+ est toujours en phase de test et ouvert uniquement sur invitation. Le moteur de recherche n'a fixé aucune date pour une éventuelle ouverture au grand public de Google+. En pratique, a reconnu Bradley Horowitz, vice-président de Google, le futur réseau social de Google a beaucoup de points communs avec Facebook. Comme son rival, il est lui aussi organisé autour de la mise en ligne, en direct, de photos, de messages et de commentaires. En lieu et place des amis, l'utilisateur de Google+ pourra ajouter des contacts qu'il classera dans des «cercles», lesquels sont entièrement paramétrables. Les cercles «Amis», «Familles», «Following» et «Acquaintances» sont disponibles dès le début mais il est possible d'en créer autant que l'on souhaite. Pour qui veut créer un cercle «Travail» dans lequel il voudra ranger ses collègues, ce sera désormais faisable. Ainsi, sur l'équivalent du mur de Facebook, appelé «Flux» sur Google+, ce découpage des cercles de relations permet de séparer l'affichage de l'activité de ses proches. Google+ intègre également la gestion de ce qui est appelé les «Déclics» : il s'agit en réalité de simples centres d'intérêts dont on peut suivre l'activité, elle-même extraite des résultats du moteur de recherche. Pour suivre les séries par exemple, il suffit de taper «séries» dans l'espace prévu à  cet effet. Un clic sur l'onglet qui s'ajoute automatiquement permet en conséquence de voir les actualités sur le sujet mais pour l'instant, aucun paramétrage ne permet de modifier leur ordre d'apparition (que ce soit par date, par pertinence, etc.). Enfin, Google+ espère généraliser le développement des chats vidéo via Google Hangouts, qui permet de discuter en visioconférence (ils appellent ça des «Vidéo-Bulles») avec 10 interlocuteurs au maximum. L'autre question qui taraude les adeptes précoces (earlyadopters) de ces nouveaux outils concerne les problématiques liées à  la vie privée. Google avait notamment fait les frais de ses négligences dans le domaine avec son Google Buzz et le sujet est constamment remis sur le tapis lorsque Facebook procède à  des modifications de sa politique de confidentialité. Avec son système de «cercles», Google+ offre ainsi à  ses utilisateurs une meilleure gestion du partage de leurs informations. Il est possible de paramétrer, pour chaque statut publié, les contacts qui vont pouvoir les lire. Ce qui, pour autant, ne leur a pas évité quelques bourdes. L'une des fonctions permet de partager les posts à  ses autres contacts, comme sur Facebook via le partage ou sur Twitter via les Retweets. Mais lorsqu'on partage l'un de ces posts normalement destiné au cercle «Amis» par exemple, tous nos contacts ont accès à  cette information. Pour l'instant, il ne s'agit que d'une version test comme l'indique le site, et il y a fort à  parier que Google+ aura bien besoin des retours de ses utilisateurs pendant plusieurs semaines avant de sortir une version ouverte et stable. Google+ n'entend pas faire une concurrence frontale à  Facebook. "Ce serait suicidaire", prévient Josh Bernoff, analyste chez ForresterResearch. Selon les derniers décomptes, Facebook rassemble plus de 750 millions d'utilisateurs dans le monde. Selon M. Bernoff, Google+ "se développera sur une niche. Dans ce contexte, il y a une chance que cela devienne un petit succès". Car Google a déjà connu l'échec. Notamment avec Buzz, un service lancé en février 2010 et qui devait lui aussi concurrencer Facebook et Twitter.


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