Algérie

Réseaux sociaux


Réseaux sociaux
La montée en force des réseaux sociaux en Algérie pousse les entreprises algériennes à adapter leur démarche. La tendance est de plus en plus «d'y être pour éviter de ne plus être ».Les entreprises algériennes investissent les réseaux sociaux. Même sans stratégie marketing réfléchie, elles affichent une présence dynamique sur ces médias sociaux. Elles ne rechignent pas sur les campagnes de communication offline, suivant une nouvelle tendance mondiale qui considère les réseaux sociaux comme un segment important de la stratégie marketing des marques.« Les réseaux sociaux ont totalement changé la notion du marketing. Pour la première fois, on donne la parole au client (prospect). Avant ce n'était pas interactif, on n'avait pas la facilité à écouter le client », nous explique Imed Ben Rhouma, expert en maturité digitale des entreprises et fondateur du cabinet de conseil en digitalisation, Diguitall.Pour lui, les réseaux sociaux ont apporté cette dimension d'écoute « dans l'autre sens », où le client « peut s'exprimer indépendamment de l'entreprise ou de la marque ». Et derrière cette « liberté d'expression », les marques peuvent scruter les tendances, comprendre les besoins pour mieux répondre attentes des clients.Ainsi, les entreprises peuvent profiter des réseaux sociaux pour améliorer leur image, écouter leurs clients et diffuser leurs actualités. « Ne pas être présent aujourd'hui sur les réseaux sociaux ou ne pas les maîtriser est un sérieux handicap », explique encore M. Ben Rhouma.Mais il ne s'agit pas de la publicité dans sa simple expression pour vendre un produit ou un service. Sur les réseaux sociaux, les campagnes de communications doivent être axées autour des valeurs de l'entreprise. Le contenu doit être intéressant, pertinent, ludique ou amusant.En gros, un contenu utile qui fidélise la communauté sociale de l'entreprise, élaboré dans le cadre d'une stratégie de digital marketing. L'entreprise doit montrer ce qu'elle sait faire à travers les réseaux sociaux pour donner envie aux gens de sa communauté pour qu'ils achètent.Les communautés sociales des marques en Algérie ont tellement grandi qu'il faut les entretenir davantage. La discipline de content marketing (marketing de contenu) est née. Elle est souvent rattachée au service marketing ou la division marketing digital des entreprises.Le métier de Community ManagerCe sont souvent des Community Managers qui s'attèlent à l'animation des contenus sur les réseaux sociaux. Ce nouveau métier est très recherché. Le profil intéresse de plus en plus d'entreprises qui constituent des équipes spécialisées en interne. Toutefois, des agences de communications digitales s'occupent de la gestion des pages des grandes marques notamment sur Facebook.« Même si la tendance c'est l'internalisation de la communication digitale, il demeure que les marques sous-traitent souvent la création des contenus plus élaborés notamment pour de la vidéo, les animations et les slow-motions », explique Méliza Beghdad, Community Manager freelance.Pour la gestion de la page en interne, « on fait souvent appel à plusieurs disciplines comme l'infographie et le webdesign », soutient-elle. Parce qu'une « communauté sociale bien managée c'est avant tout la diffusion d'un contenu de qualité ».Dans ce sens, plusieurs marques recourent aux services des podcasteurs les plus en vue sur la toile DZ. Le secteur du cosmétique et des télécoms en sont les plus friands. Dans le domaine du cosmétique, des youtubeurses se chargent de réaliser des vidéos « sponsorisées » pour parler d'une marque, tester ses produits...etc. Pour les télécoms, c'est surtout à travers des partenariats avec de jeunes podcasteurs pour des webséries.Le coût de la communication digitaleCe n'est pas toujours facile de produire des contenus captivants et créatifs constamment. L'exigence de qualité fait qu'entretenir une présence sur les réseaux sociaux pour une marque coute cher. En plus du sponsoring des actualités de l'entreprise, diffuser des spots sur les réseaux sociaux « c'est plus cher en ratio production/ diffusion par rapport à la publicité classique ».« La pub classique coûte 25% à produire et 75% à diffuser. Une situation inverse de la publicité sur les réseaux sociaux où le coût d'achat est faible, mais celui de la production élevée, si je veux faire quelque chose d'intéressant et d'utile. Et le véritable coût c'est le suivi de la diffusion. La publicité qui me fait autant travailler ce n'est plus de la pub », estime un directeur d'une agence de publicité qui a pignon sur rue à Alger.Il n'omet pas de souligner pour autant que les réseaux sociaux prendront à l'avenir une part de plus en plus importante dans la stratégie de communication des entreprises. Pour lui, la communication digitale fait désormais partie intégrante de la stratégie de communication des entreprises vu l'importance que prennent les réseaux sociaux dans le monde et en Algérie.Une enquête sur l'internet et les réseaux sociaux en Algérie effectuée durant le mois de février 2017 par la société spécialisée IMMAR Research & consultancy montre que quelques 13,10 millions d'Algériens âgés de 15 ans et plus surfent chaque jour sur internet, soit 46% de cette frange de la population, et environ 10,82 millions d'Algériens de cette catégorie d'âge fréquentent quotidiennement les réseaux sociaux, soit 38% de la population.L'enseignement principal de cette enquête réalisée sur un échantillon de 3.000 individus représentant une population de plus de 28,44 millions d'hommes et de femmes âgés de 15 ans et plus est que les réseaux sociaux se taillent la part du lion en termes de fréquentation en Algérie avec 82% du nombre d'utilisateurs, suivis par ceux qui effectuent des recherches (24% d'utilisateurs). Et à ce titre, le réseau social Facebook est le site le plus fréquenté avec plus de 9,7 millions d'Algériens de 15 ans et plus qui visitent quotidiennement ce site.Les réseaux sociaux sont devenus ainsi par la force des choses, le premier écran qu'on voit. Même s'ils sont difficiles valoriser en tant que médias, les réseaux sociaux permettent aujourd'hui la segmentation de l'audience et offrent la possibilité de découper la cible de plus en plus et pratiquement avoir un message individuel pour chacun des fans. « Mais, il faut encore inventer les mécaniques qui vont faire que ce qui se passe sur la fanpage d'une marque se transforme en un acte d'achat ».Twitter


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